Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Saessolsheim (67)

Surface (en ha)

52 ha et 4km de haies

Nombre de personnes

1 UTH, saisonnier·es bénévoles

Label
  • Agriculture Biologique
Répartition
Thématiques
Rapport.s
Parcours à l'installation

Julien a toujours nourri le rêve de devenir paysan. Originaire du village où il s’est finalement installé, il a grandi aux côtés de ses grands-parents, paysan en polyculture‐élevage. Après un DUT en agronomie à Colmar et une licence professionnelle en agriculture durable à Montpellier, il entame son projet d’installation dès 2008. Il lance la conversion en bio sur des terres familiales, tout en se formant en tant qu’ouvrier dans diverses fermes bio d’Alsace. C’est en 2011 qu’il s’installe paysan en grandes cultures. En 2014, il s’associe avec un producteur voisin pour produire des légumes bio en plein champs destinés à la grande distribution. Une coopération qui se poursuit jusqu’en 2024, date à laquelle Julien décide d’arrêter cette production pour se concentrer sur sa ferme dédiée aux grandes cultures.

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Bio en Grand Est

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Des haies pensées comme des écosystèmes

C’est en 2008, avant même d’être installé, que Julien plante les premières haies en bordure de ses parcelles. S’appuyant d’abord sur l’accompagnement technique de l’association Haies vives d’Alsace puis d’autres structures comme Bio en Grand Est, il développe cette pratique si bien que sa ferme compte aujourd’hui environ 4kilomètres linéaires de haies.

Chaque haie est conçue comme une infrastructure agroécologique vivante répondant à une logique de stratification écologique. Les plants sont principalement labellisés « Végétal local », et fournis notamment par la pépinière du Hanfgranva (67). Une exigence qui garantit l’adaptation des essences au terroir et leur rôle fonctionnel dans l’écosystème local.

Les haies comprennent trois étages végétatifs : un étage buissonnant, composé d’arbustes bas (jusqu’à 2 mètres) où de nombreux petits animaux trouvent abri, un étage arbustif, plus haut (6 à 8 mètres), formé d’espèces ligneuses intermédiaires, et un étage arboré, constitué de grands arbres pouvant atteindre 10 à 20 mètres, voire davantage. Chaque strate offre un habitat spécifique, permettant à une grande diversité d’oiseaux, insectes, mammifères et pollinisateurs de s’installer et de cohabiter. À leur pied, Julien laisse volontairement deux bandes enherbées non travaillées, véritables couloirs écologiques pour les invertébrés et refuge pour la microfaune.

Sur la gestion technique des haies

Chaque année, Julien organise sur sa ferme des chantiers participatifs bénévoles pour planter les haies. Lors de la plantation, un paillage – issu en partie des chantiers de tailles des années précédentes – est systématiquement installé au pied des végétaux afin de limiter la concurrence des adventices ou des cultures voisines. Une protection est également installée autour des plants pour les préserver de la prédation des rongeurs et chevreuils.

Julien sait que l’entretien des haies est un travail de longue haleine. Si une surveillance légère suffit sur les 10 premières années, leur gestion devient indispensable passé cette période pour qu’elles conservent leur rôle écologique dans la durée. Il réalise ainsi des travaux de taille tous les deux ans environ.

Bienfait et enjeux de ces infrastructures

Sur sa ferme en grandes cultures, Julien observe peu à peu les effets bénéfiques des haies qu’il a implantées depuis une quinzaine d’années. D’un point de vue agronomique, les haies jouent plusieurs rôles clefs : elles limitent l’érosion en stabilisant les sols, agissent comme brise-vent et crée un microclimat lors des périodes de forte-chaleur, améliorent la rétention d’eau et, implantées perpendiculairement au sens de la pente, elles réduisent le ruissellement.

Concernant la biodiversité, la présence accrue d’oiseaux est l’un des premiers signes visibles : chants, allées et venues, nichées… Les haies offrent refuge et nourriture à une faune qui avait déserté ces grandes étendues cultivées. Pour aller plus loin, Julien a réalisé plusieurs diagnostics de biodiversité, dont deux menés par la LPO dans le cadre du programme Trame Verte et Bleue dans le Grand Est. Ces expertises ont permis d’identifier les espèces présentes et de cibler les infrastructures à développer (mares, haies, bandes enherbées…) pour favoriser leur installation durable. L’effet sur les insectes auxiliaires reste plus difficile à évaluer directement, mais les premiers comptages suggèrent une meilleure régulation naturelle des ravageurs dans certaines cultures.

Si les haies remplissent de nombreuses fonctions positives, elles comportent aussi des effets de bord. Dans les 5 à 10 premiers mètres longeant une haie, les cultures peuvent présenter une vigueur moindre, du fait de l’ombrage, de la concurrence racinaire, ou parfois d’un microclimat plus propice à certains ravageurs comme les limaces. Ces impacts localisés sont cependant à relativiser face aux apports globaux des haies sur l’équilibre agronomique et écologique de la parcelle.

En perspective, encore plus d’agroécologie !

Julien souhaite aujourd’hui poursuivre le développement de ces infrastructures. Un projet de création de mares, en partenariat avec la LPO Alsace, est en cours, dans l’objectif d’ajouter un maillon essentiel à la chaîne de la biodiversité fonctionnelle. Il projette également d’implanter de nouvelles haies en intraparcellaire, pour rediviser les grandes parcelles en unités plus petites, et mettre en place un Plan de Gestion Durable des Haies (PGDH) d’ici la fin 2025 pour gagner en efficacité sur sa gestion des haies.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2008
Implantation des premières haies
2011
Installation de Julien et certification Bio
2011
Formation à l'implantation et la gestion de haies en lien avec Haies Vives d'Alsace
2014
Association pour la production de légumes bio en plein champs
2019
Première étude réalisée sur la ferme dans le cadre du projet TVB
2024
Arrêt de l'association
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