Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Royaumeix (54)

Surface (en ha)

190 ha, dont 40 ha Terre de Liens

Nombre de personnes

3 associé·es + 10-12 salarié·es (temps plein et saisonnier·es), équivalent à 15 UTH

Cheptel

80 vaches laitières

Label
  • Agriculture Biologique
  • Bio Cohérence
  • STG
Commercialisation

Vente directe

Épiceries et réseau des Fermes Vertes

AMAP

Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires actuel 861 000€

Charges 370 000€

EBE 205 000€

Vivabilité

Répartition des tâches Élevage: Clémentine et Stéphane, Maraîchage : Charly. Les salarié·es se répartissent sur les tâches de production, de logistique et administratives.

Horaires 40 à 50 heures par semaine

Congés Astreinte les week-ends, 4 semaines de congé par an

Parcours à l'installation

La ferme Romé est bien ancrée dans le paysage agricole local. Clémentine s’installe progressivement sur la ferme familiale, où son père et son frère sont déjà impliqués. Après un BTS ACSE en Charente (initialement tournée vers l’équin), elle revient en Meurthe-et-Moselle pour travailler sur la ferme lors de sa deuxième année de formation avant de devenir aide familiale en 2011, salariée en 2013, puis finalement associée en 2022. Elle reprend la partie élevage avec l’appui de son père, tandis que son frère développe le maraîchage.

Fichiers
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ARDEAR Grand Est
Romane Roosz

Maison de l’Agriculture
26 av. du 109ème RI
52000 Chaumont
France

contact@ardeargrandest.fr

www.agriculturepaysanne.org/ARDEAR-Grand-Est

Ouverte aux visites

La ferme est ouverte aux visites :Visite établissement scolaire, Visite collective

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Ouverte aux stages

La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré, Apprentissage

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Un élevage de veaux sous vache nourrice

A la ferme Romé, Clémentine a mis en place un système d’élevage de veaux sous nourrice qui permet à l’éleveuse d’associer respect du bien-être animal, autonomie fourragère et robustesse du cheptel.

Le principe est simple : chaque veau femelle destiné au renouvellement du troupeau est confié à une vache nourrice, qui ne l’a pas porté mais l’allaite naturellement. Chaque vache élève deux veaux.  La sélection des nourrices s’affine avec l’expérience : Clémentine privilégie des vaches âgées, déjà mères à plusieurs reprises et dont l’instinct est bien ancré, des vaches à cellules ou accidentées mais dont la production laitière reste bonne.

L’adoption commence en box, dans un espace clos où la paysanne laisse le lien se tisser plus ou moins rapidement (entre 24 et 15 jours). Une fois le lien établi, le petit groupe rejoint les pâtures, dans des parcelles sécurisées par une double clôture, pour apprendre à pâturer et s’orienter dans l’espace.

Cette conduite présente de nombreux avantages pour la croissance des veaux, qui gagnent en rusticité et leur permet d’être mis à l’herbe dès leur première année, conformément au cahier des charges de l’Agriculture biologique. Ils sortent au champ après les mères, à partir de mai, et sont rentrés à l’automne selon les conditions climatiques. Le sevrage intervient au bout de cinq mois minimum. Pour accompagner cette pratique, Clémentine a adapté ses infrastructures : réorganisation du parcellaire, mise en place de double clôture et aménagement de zones spécifiques pour l’adoption dans le bâtiment d’élevage.

La mise en place de l’élevage sous nourrice s’inscrit dans une réflexion plus large sur le rythme de renouvellement du cheptel. Clémentine a réduit son taux de renouvellement à 15 %, avec l’objectif de privilégier la longévité des vaches. Elle évite également les vêlages groupés afin de mieux gérer les adoptions et garantir un renouvellement en continu de son troupeau.

Aroma-phytothérapie : Une autre approche de la santé animale

Sur la ferme, Clémentine a mis en place une approche préventive et curative fondée sur l’aroma-phytothérapie, combinant plantes médicinales et huiles essentielles pour accompagner la santé de son troupeau, notamment dans la lutte contre les maladies courantes et pour la vermifugation. Cette démarche s’est imposée à elle dès ses débuts pour réduire la mortalité des veaux du troupeau mais aussi pour gagner en autonomie sur la gestion vétérinaire.

Elle fabrique elle-même ses mélanges, en suivant des protocoles précis. Chaque préparation associe un fond de plantes médicinales, qui assurent une action en profondeur sur l’organisme (drainage, régulation, soutien de l’immunité), à une synergie d’huiles essentielles, qui agissent comme catalyseurs thérapeutiques à effet rapide. Selon l’effet recherché, les mélanges sont dilués dans des supports adaptés : huile végétale pour une diffusion douce, ou huile de paraffine pour cibler plus directement certaines zones comme les intestins dans les traitements antiparasitaires. Contrairement aux traitements allopathiques conventionnels, l’effet des plantes et huiles essentielles demande parfois plus de temps à se manifester – 48 heures à plusieurs jours – mais il s’inscrit dans la durée : l’approche repose donc sur la stimulation des défenses naturelles de l’animal plutôt que sur la destruction directe des agents pathogènes, limitant ainsi les rechutes et le développement de résistance chez les pathogènes.

Une production laitière à forte valeur ajoutée

À la Ferme Romé, l’alimentation des vaches repose exclusivement sur le foin, dans le respect du label « Lait de foin ». Développée dans les Alpes suisses et autrichiennes avant d’être reconnue en France en 2016, cette certification interdit toute utilisation d’aliments fermentés dans les rations du troupeau : aucun d’ensilage d’herbe, ni de maïs, seulement du foin et de l’herbe pâturée. Cette dynamique a été initiée par le père de Clémentine, qui a activement contribué à l’introduction et à la reconnaissance de ce label au niveau national. Clémentine poursuit cette exigence depuis 2018, en assurant la production de foin de mai à septembre, ramassé à l’autochargeuse puis séché en grange à la ferme, ou bien pressé en bottes après la fenaison.

Le lait n’est pas transformé sur place : une partie est livrée à deux laiteries urbaines, la laiterie ODLA et la Laiterie de Nancy, une autre est valorisé via le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) Biotop, un groupement de quatre fermes engagées dans la production de lait de foin en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges. Le lait mis en commun est ensuite transformé en fromages à pâte pressée qui sont commercialisés localement, et ce circuit de distribution commence à se développer à l’échelle nationale. Ces trois débouchés permettent un circuit plus direct. Le reste de la production est collecté par la coopérative Biolait.

Aujourd’hui, la ferme fonctionne sur un rythme de deux traites quotidiennes, mais Clémentine réfléchit à l’introduction de la monotraite, dans l’optique de gagner en temps de travail tout en maintenant la qualité du lait et le bien-être des animaux.

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