Lieu (commune, département)

Mandres-aux-Quatre-Tours (54)

Surface (en ha)

158 ha

Nombre de personnes

3 associé·es temps plein + 3 salarié·es mi-temps

Cheptel

50 vaches allaitantes (90 UGB)

Label
  • Agriculture Biologique
Commercialisation

Vente directe

Vente en coopérative

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires : 380-450 000 €

Total des charges : 370- 410 000 €

EBE : 85 000 € (moyenne sur trois ans)

Vivabilité

Répartition des tâches : Aline : transformation viande, comptabilité et vente directe ; Anne : transformation pâtes, vente directe et accueil à la ferme ; Tristan : production agricole

Horaires : 50-60 heures/semaine (2 500/heures/an/associé·e)

Congés : 2-3 semaines de congé/an

Parcours à l'installation

Le Cytise, c’est une affaire de famille. Non-issue du milieu agricole, Anne rencontre Tristan, fils de paysan·nes, lors de leur formation en DUT Génie Biologique. Tandis qu’elle poursuit ses études en école d’ingénieur agronome, lui explore un temps le travail du bois. En 2013, leur chemin croise celui de Marc Lavaux, éleveur en Meurthe-et-Moselle en quête de repreneur·euse. Tristan devient alors salarié de la ferme, avant d’en devenir associé. Sa sœur Aline rejoint l’aventure en 2017, après une carrière dans l’hôtellerie. Enfin, en 2021, Anne s’installe à son tour comme associée et développe l’activité de transformation de pâtes artisanales. 

Galerie
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ARDEAR Grand Est
Romane Roosz

Maison de l’Agriculture26 av. du 109ème RI52000 ChaumontFrance

contact@ardeargrandest.fr

www.agriculturepaysanne.org/ARDEAR-Grand-Est

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Autoconstruction et autonomie : construire ses outils pour mieux produire

En plus de s’occuper en grande partie de la production agricole et du troupeau bovin allaitant, Tristan met pleinement à profit ses compétences manuelles acquises au fil des années. Titulaire d’un CAP en menuiserie et formé en grande partie en autodidacte à la soudure, il utilise son savoir-faire pour concevoir et fabriquer des équipements adaptés aux besoins spécifiques de la ferme. Tristan s’inspire notamment des principes de l’Atelier Paysan : « il n’y a pas meilleur outil que celui qu’on a fabriqué ! ». En partant de plans existants ou d’idée, il améliore le matériel de la ferme pour le rendre plus fonctionnel. Parmi ses réalisations : une autochargeuse pour bottes rondes ou encore un semoir à la volée conçu à partir d’un ancien pulvérisateur, utilisé pour semer de l’herbe sous couvert de céréales.

Ces équipements auto-construits ont un triple avantage pour les paysan·nes : ils sont adaptés au travail réel de la ferme, ils améliorent l’ergonomie pour les personnes qui y travaillent, et ils contribuent à une plus grande indépendance technique et économique. Pour Tristan, concevoir ses propres outils, c’est aussi une façon de se réapproprier pleinement son métier.

Développer une production artisanale de pâtes

Lors de son installation en 2021, Anne souhaitait s’impliquer plus directement dans la production et orienter son activité vers la transformation végétale. Attachée à la qualité de l’alimentation et inspirée par ses racines italiennes, elle choisit de se spécialiser dans la fabrication artisanale de pâtes, fraîches et sèches, ainsi que de ravioles.

Les matières premières sont produites sur la ferme : du blé dur et du blé poulard, moulus dans un moulin bio situé à proximité. Un laboratoire de transformation a été aménagé dans une aile du corps de ferme, conçu selon les normes d’hygiène (HACCP et marche en avant). Chaque semaine, Anne y transforme les céréales de la ferme avec l’aide d’une salariée. Anne développe rapidement ses propres recettes en s’appuyant sur son goût pour la recherche et le développement culinaire. Elle explique : « J’adore tester de nouvelles recettes, ça me permet de ne pas tomber dans une routine. »

Elle apprend les techniques de transformation de manière empirique, en expérimentant beaucoup. Il lui a fallu environ un an pour maîtriser pleinement la fabrication des farces, la texture des pâtes, le séchage… Le séchoir, construit par Tristan aux besoins de Anne, et très proche d’un modèle professionnel. Là aussi, la maîtrise des procédés a demandé à la paysanne de nombreux essais : trouver les bonnes durées de séchage, ajuster l’aération, comprendre les besoins spécifiques de chaque pâte… Aujourd’hui, Anne maîtrise également la surgélation, un procédé lui permettant de proposer des ravioles extra-fraîches dans de nouveaux points de vente.

Un circuit de commercialisation construit et optimisé

L’arrivée d’Aline en 2017 marque une étape décisive dans la structuration de la vente directe au sein de la ferme. Forte de son expérience dans l’hôtellerie-restauration et animée par la volonté de rendre accessible une alimentation de qualité au plus grand nombre, elle met en place un circuit de distribution cohérent, en lien avec la volonté partagée des associé·es : maîtriser l’ensemble de la chaîne, de la production à l’assiette en s’appuyant sur des structures existantes et engagées comme l’atelier de boucherie 100% Bio installé à 20 km de la ferme.

Les produits vendus sont issus de la ferme : la viande fraîche piécée sous vide, les pâtes et ravioles produites et transformées sur place, mais aussi une gamme de bocaux et plats traiteurs. La gestion de la vente directe repose sur une organisation rigoureuse et souvent sous-estimée. Comme le rappelle Aline : « La vente directe, sans même parler de la production ou de la transformation, c’est à elle seule un temps plein : absorber les demandes, éditer les rapports, préparer les commandes, faire le lien avec les clients, vendre, facturer, envoyer les factures, s’assurer de leur règlement… »

Chaque semaine, la mécanique est bien huilée. Autrefois basée sur des bons de commande, la ferme fonctionne aujourd’hui grâce à un site internet où l’ensemble des clients passent commande avant le lundi minuit. Cette règle simple garantit une centralisation des informations, une gestion de stock plus fluide et un gain de temps important. Le mercredi est consacré à la facturation, et les livraisons sont organisées de manière régulière et prévisible : deux drives fermiers hebdomadaires, un marché local, et des permanences chaque jeudi dans un magasin de producteurs où la ferme est associée.

Pour limiter les déplacements et préserver le temps de travail à la ferme, Aline a fait le choix que les client·es viennent récupérer leurs commandes sur des lieux fixes. Ce fonctionnement est assumé : « On est producteurs, pas livreurs », explique-t-elle. « Sinon, c’est du temps et de l’énergie que l’on ne consacre plus à notre cœur de métier. »

Grâce à cette organisation rigoureuse et pensée sur le long terme, la ferme Le Cytise fidélise aujourd’hui entre 500 et 600 client·es particuliers, ainsi qu’une quinzaine de restaurants et d’épiceries, principalement situés en Meurthe-et-Moselle, en Moselle, et en Meuse. Mais les trois associé·es, ne se contentent pas de faire fonctionner ce réseau pour la ferme : tous·tes contribuent activement à la vie des circuits de commercialisation locaux. Elles participent à l’animation de magasins de producteurs et sont impliquées dans la gouvernance des deux drives fermiers, renforçant ainsi les liens entre producteur·ices et consommateur·ices à l’échelle du territoire. Tristan quant à lui est au bureau de la coopérative Probiolor et du label Bio Equitable En France.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2010
Conversion AB de la ferme
2013
Tristan devient salarié sur la ferme
2015
Installation de Tristan comme associé
2017
Installation d'Aline et développement de la vente directe
2018
Passage en GAEC
2021
Installation d'Anne et développement de la transformation en pâtes
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