Carte d’identité
Lieu (commune, département)
Magneux (Haute-Marne)
Surface (en ha)
110 hectares
Nombre de personnes
1
Cheptel
45-50 vaches
Label
- Agriculture Biologique
Commercialisation
Filière longue
Répartition
Rapport.s
Viabilité
Chiffre d’affaires : 109 976€ (2021) 96 273€ (2022) -12,5%
Charges : 162 279€
EBE : 43 885€
Valeur ajoutée produite : 20 841€
Vivabilité
15 jours de vacances par an
Parcours à l'installation
Après avoir obtenu un Diplôme Universitaire Technologique (DUT) dans une formation commerciale, Thierry a travaillé pendant 6 ans en tant que salarié de la chambre d’agriculture. En 1995, il s’est installé sur la ferme familiale, transmise depuis plusieurs générations. Il œuvrait alors avec sa mère, salariée sur la ferme. À cette époque, la ferme s’étend sur 93 ha. Aujourd’hui, Thierry travaille seul sur la ferme, et sur 110 ha.
Galerie
Ouverte aux visites
La ferme est ouverte aux visites :Visite libre, Visite établissement scolaire, Visite collective
Programmer une visiteOuverte aux stages
La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré, Apprentissage
Postuler à un stagePâturage et Agriculture Biologique
La diminution de l’utilisation des intrants a toujours fait partie des réflexions de Thierry. Il s’est d’ailleurs engagé avec un Contrat Territorial d’Exploitation (CTE) de 2000 à 2005 dans l’optique de se convertir vers l’agriculture biologique. Thierry convertit finalement la production en 2008 après avoir trouvé un collecteur de lait Bio. C’est à ce moment que la part de surface des prairies a nettement augmenté. Alors que la production céréalière correspondait à près de 50% avant 2008, elle se rapproche des 15% aujourd’hui. En effet, Thierry alimente son troupeau par une alimentation essentiellement à base d’herbe pâturée. Le foin est aussi utilisé comme complément mais Thierry ne donne que très peu de concentré. Grâce à cette alimentation, il observe une augmentation des taux de matière grasse et des taux protéiques. De plus, il réalise des économies sur les coûts de l’alimentation du troupeau. Cette gestion du pâturage, Thierry l’a acquise par la participation à un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) qui s’est constitué en 2017. Ce GIEE avait comme objectif de construire des temps de formation et de réflexion autour de l’alimentation fourragère.
Le travail avec la nature est aussi une volonté de Thierry. Il a planté 1200 m de haie en partenariat avec la fédération de chasse, pour un engagement de 10 ans. 160 arbres ont aussi été plantés en bordure de prairie en 2023. Les avantages mis en avant par Thierry sont multiples : meilleure résistance des prairies, bien-être animal… Le paysan indique aussi des bénéfices liés à la biodiversité (insectes, oiseaux,…). En effet, la préservation du vivant est une des motivations pour le paysan. Thierry a aussi lancé des réflexions autour de l’impact environnemental de sa ferme. Il a notamment réalisé un bilan carbone avec CAP’2ER, mis en place par l’institut de l’élevage.
Mise en place de la monotraite
Grâce au GIEE évoqué plus tôt, Thierry a découvert des systèmes laitiers en monotraite et tous les avantages qui y sont associés. Alors en 2022, il passe le pas. Comme prévu, Thierry observe depuis la mise en place de la monotraite, une diminution de la production de lait d’environ 25%. La production avoisine aujourd’hui les 4 000 L/an/vache. Cependant, cette diminution de production est largement compensée par de nombreuses économies réalisées. Dans un premier temps, les économies sont réalisées sur les coûts de la traite supprimée : eau, électricité… et la main d’œuvre. En enlevant 2h à 2h30 de coûts de main d’œuvre, Thierry économise plus de 14h de main d’œuvre par semaine. Par ailleurs, ce système lui permet de pouvoir être seul actif sur la ferme. Concernant le troupeau, sa consommation en eau et fourrage est diminuée. Thierry observe une meilleure santé générale du troupeau. En effet, il ne donne aujourd’hui presque aucun traitement et ne reçoit une visite du vétérinaire qu’une fois par an. Ainsi, le troupeau a une capacité de longévité plus élevée. La monotraite propose aussi des avantages concernant la production de viande. Les animaux sont moins maigres et plus faciles à engraisser. Il est même parfois possible de les vendre sans les engraisser. Alors, Thierry gagne jusqu’à 200 à 300€ en plus par animal. Pour finir, Thierry observe de meilleurs résultats d’insémination. Cette transition vers la monotraite a été possible pour Thierry car son troupeau a su parfaitement s’adapter.
« Au début ça marque quand même, parce que ça fait des produits en moins. Ça fait toujours un peu peur. »
Gestion du temps & Autonomie
Alors que les coûts liés à la production ont tendance à augmenter, Thierry ne veut pas se lancer dans une course à l’investissement pour une augmentation de production. « L’idée c’est toujours de produire plus […] J’ai cassé un peu ça. Je suis de plus en plus autonome. Je dépends de moins en moins de l’extérieur. » indique Thierry.
La monotraite a permis la perspective d’une nouvelle gestion du travail. Cela autorise Thierry à travailler seul sur la ferme mais aussi de trouver du temps pour de l’engagement dans différentes organisations. Il a pu développer une forme d’autonomie dans sa gestion du temps de travail qui lui a permis de construire un équilibre vie professionnelle/vie personnelle sain. L’autonomie est un objectif pour Thierry, notamment concernant le matériel. Il a rejoint une Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole (CUMA), lui permettant d’avoir accès à du matériel performant en réduisant les coûts d’investissement. Il a ainsi développé une autonomie financière. Parfois, la disponibilité du matériel est une contrainte mais elle peut être supportée par l’appel d’entreprise extérieur, notamment pour l’enrubannage.
Frise d’acquisition du savoir-faire
1995
Installation de Thierry dans la ferme familiale, sur 93 ha
2008
Conversion en Agriculture Biologique
2017
Groupement d’intérêt Economique et environnemental
Depuis 2021
Thierry travaille seul sur la ferme
2022
Mise en place de la monotraite
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