Lieu (commune, département)

Combres-sous-les-Côtes (55)

Surface (en ha)

2,2 ha, dont 600 m² de serres

Nombre de personnes

2 associé·es

Label
  • Agriculture Biologique
  • Nature & Progrès
Commercialisation

40 % AMAP

55 % Marché

5 % Cantine et magasins de producteurs

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires : 33 000 € (hors aides et subventions)

Charges : 17 000 €

EBE : 37 000 €

Prélèvements privés mensuels : 1 200-1 000 €/mois

Vivabilité

Répartition des tâches : Renaud : maraîchage, gestion du verger, administratif ; Athéna : maraîchage, administratif

Horaires : 40 heures/semaine (Avr. – Oct.) ; 32 heures/semaine (Nov. – Mar.)

Congés : 3 semaines par associé·e, pas de travail pendant les week-end (sauf astreintes et impératifs)

Parcours à l'installation

Après des études en agronomie et écologie (DUT + licence), Athéna et Renaud se rencontrent pendant leur cursus de master en Agroécologie à Amiens. Déjà animé·es par une volonté commune de s’installer en agricole, il et elle réalisent un compagnonnage avec le mouvement Reclaim the Fields et imaginent un projet mêlant maraîchage, élevage ovin et traction animale. Leur arrivée en Meuse se fait par opportunité : Athéna y décroche un poste de chargée d’expérimentation en production fruitière. Sur place, le couple rencontre des paysan·nes qui leur proposent de louer une parcelle. En 2019, les 1ers légumes sont vendus, le GAEC est créé en 2022. Le couple cultive désormais des légumes en plein champs et sous serre ainsi qu’un verger.

Galerie
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ARDEAR Grand Est
Romane Roosz

Maison de l’Agriculture
26 av. du 109ème RI
52000 Chaumont
France

contact@ardeargrandest.fr

www.agriculturepaysanne.org/ARDEAR-Grand-Est

Ouverte aux visites

La ferme est ouverte aux visites :Visite libre, Visite établissement scolaire, Visite collective

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Ouverte aux stages

La ferme est ouverte aux stages :Stage de découverte, Stage non rémunéré, Stage rémunéré, Apprentissage

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Reproduction de semences maraîchères : un engagement politique et collectif

Au cœur de l’activité de maraîchage d’Athéna et Renaud se trouve la reproduction de semence. Pour les deux paysan·nes, c’est bien plus qu’une simple tâche technique : c’est un acte politique et un engagement pour l’autonomie. Pas question d’utiliser des semences hybrides : sur leur ferme, toutes les semences sont population. Une partie est reproduite à la ferme et échangée avec des collègues.

En 2021, après plusieurs voyages d’étude et visites de fermes, le couple participe à la création d’un GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental) dédié à la reproduction de semences paysannes en Lorraine. Aujourd’hui, le collectif regroupe une vingtaine d’agriculteur·rices bio autour d’un noyau dur. Tous les hivers, le groupe se réunit pour échanger les semences récoltées. Chaque ferme du collectif apporte ses graines, idéalement accompagnées de tests de germination faits en amont (boîte de Pétri et coton humide). Athéna et Renaud insistent : « Faire ses semences s’intègre facilement dans le maraîchage, il faut revaloriser ça sur les fermes et faire en sorte que ça ne se perde pas ! »

Certaines espèces sont reproduites régulièrement : tomates, poireaux, oignons, haricots, salades (avec deux variétés en rotation tous les deux ans). D’autres, comme les carottes, sont plus complexes à reproduire en raison de leur forte capacité d’hybridation avec les carottes sauvages, ce qui nuit à la pureté variétale des semences. Le collectif privilégie donc la qualité à la quantité, en pratiquant une sélection rigoureuse, par exemple en ne conservant que l’ombelle principale sur les carottes pour garantir des semences plus fiables.

Et les résultats sont là : des taux de germination très élevés (régulièrement entre 90 et 95%), parfois supérieurs à ceux des semenciers. Sur les gains économiques, la valeur monétaire de l’échange de semence est évaluée à un équivalent d’environ 400 €. Un chiffre bien sûr symbolique puisqu’une une partie importante des semences reçues n’est pas utilisée immédiatement, mais stockées pour les saisons à venir. Outre l’échange de semence, le GIEE a permis de bénéficier de financements pour l’animation et l’achat de matériel : tamis, équipements de séchage, et surtout un trieur densimétrique fabriqué maison, utilisant un aspirateur pour séparer les graines par poids- donc par viabilité. Six trieurs ont été construits et répartis sur le territoire, rendant l’outil accessible à toutes les fermes du réseau.

En parallèle, la maîtrise de reproduction de semences est aussi vectrice d’ouverture et de partage pour Athéna et Renaud. Leur ferme accueille régulièrement des établissements de formation agricole locaux, à l’occasion de travaux pratiques ou de journées thématiques. Ces moments sont l’occasion de transmettre leur savoir-faire, de partager leurs expérience et réflexions avec de futur·es paysan·nes.

Une ferme peu capitalisée et pensée pour être transmissible

Dès le départ, Athéna et Renaud ont conçu leur ferme avec une volonté forte de transmissibilité. Le couple a fait le choix d’un modèle peu capitalisé, sans emprunt bancaire, afin d’éviter de commencer leur activité avec une dette et de rester libres dans leurs choix. À leur installation, il et elle ont pu compter sur la solidarité de paysan.nes voisins qui leur ont loué une première parcelle pour se lancer. Aujourd’hui encore, la ferme fonctionne avec très peu de matériel en propriété et repose sur l’entraide locale : le fumier provient d’une ferme bio située à 5 km, et les moutons des paysan·nes voisins pâturent dans leur verger.

La faible capitalisation permet également une grande souplesse dans le travail : les deux paysan·nes tiennent à préserver du temps libre, pour leur vie de famille, pour militer (notamment à la Confédération Paysanne, ou à Nature et Progrès – dont la ferme porte la mention – et à la lutte antinucléaire), ou simplement pour vivre autrement. Athéna le résume ainsi : « Dès le début, on s’est dit que la ferme devait être transmissible, et qu’on ne devait pas se mettre la rate au court-bouillon pour ça. »

Même leur logement a été volontairement installé hors de la ferme : « On ne voulait pas construire sur le terrain si on devait transmettre un jour. » Un choix assumé pour faciliter une future transmission, même si leur aventure ne devait durer que dix ans.

Frise d’acquisition du savoir-faire
2019
Premières cultures en maraîchage sur un terrain en friche. Labélisation N&P
2020
Déménagement sur une nouvelle parcelle où seront installées les serres
2020
Certification AB
2021
Création du GIEE "Semences paysannes maraîchères"
2022
Création du GAEC
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