Carte d’identité
Lieu (commune, département)

Terron-sur-Aisne

Surface (en ha)

175 ha

Nombre de personnes

2 associé.es + 1 salariée à mi-temps

Cheptel

150 vaches laitières

Commercialisation

Filière longue

Répartition
Thématiques
Rapport.s
Viabilité

Chiffre d’affaires 414 000 € (2024)

Charges (y compris rémunération et charges sociales) 210 000 € (2024)

EBE économique 183 000 € (2024)

Vivabilité

Répartition des tâches :

Pascal et Pascale : production, administratif

Pascal : Gros œuvre au champ (fenaison)

Salariée : traite

Horaires quotidiens 10 à 12 heures par jour

Congés Ne prennent pas de vacances par choix

Parcours à l'installation

Après un BPREA, Pascal s’installe d’abord en association avec son père, dans un système laitier conventionnel. En 2005, il choisit de reprendre une ferme de 89 hectares, alors en monoculture de maïs, avec un troupeau de Prim’Holstein. Mais la crise laitière de 2009 l’amène à repenser en profondeur son système : il abandonne le modèle conventionnel pour se tourner vers une production 100 % herbe, tout en changeant la race de son cheptel. En 2014, Pascale, qui avait suivi un BEP agricole, rejoint l’aventure en pluriactivité. Ensemble, Pascale et Pascal mettent en place le pâturage tournant dynamique, rendu possible par le regroupement du parcellaire autour de la ferme. 

Galerie
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ARDEAR Grand Est
Romane Roosz

Maison de l’Agriculture
26 av. du 109ème RI
52000 Chaumont
France

contact@ardeargrandest.fr

www.agriculturepaysanne.org/ARDEAR-Grand-Est

Ouverte aux visites

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Reconfigurer son système

Tous·tes les producteur·trices laitier·es vous le diront : la crise laitière de 2009 a été un coup dur et un tournant pour la filière. Pascale et Pascal ne font pas exception. Inspiré·es par le système pâturant néo-zélandais, les paysan·nes choisissent de transformer en profondeur leur système en se tournant vers le 100% herbe. Après quelques essais infructueux avec les Prim’Holstein, ils se tournent vers une race plus adaptée : les Jersiaises. Plus petites, elles tassent moins les sols, présentent une grande facilité de vêlage, et surtout offrent un lait d’excellente qualité, riche en taux et adaptées au pâturage. 

Pour réussir cette transition, la configuration foncière joue un rôle clé. Grâce à des arrangements avec leurs voisins, les paysan·nes parviennent à regrouper la majeure partie de leurs terres autour du bâtiment d’élevage. Cela leur permet d’organiser les rotations tout en gardant un accès rapide et pratique à la salle de traite. L’efficacité de ce système repose aussi sur un maillage réfléchi : Pascale et Pascal tracent un réseau de chemins pour garantir l’accès au parcellaire, et structurent leurs prairies par des haies intra et extraparcellaires.  

Une gestion du troupeau optimisée et respectueuse des cycles

Le troupeau passe l’hiver au bâtiment, une stabulation libre semi-ouverte qui offre confort et aération. La traite s’organise autour d’une salle de traite rotative de 28 places attenante à la stabulation. Les mères sont traites deux fois par jour, bien que l’idée de tester la monotraite sur une partie de l’année fasse progressivement son chemin. 

Au retour des beaux jours, à la mi-mars, le gros du troupeau laitier est mis à l’herbe en pâturage tournant dynamique. 35 paddocks de deux hectares sont organisés autour du bâtiment, permettant une rotation complète sur 35 jours. Les vaches changent de paddock une fois par jour, avec un découpage interne jour-nuit grâce à un fil volant, afin de maintenir une herbe toujours appétente et de respecter les cycles de repousse. En cas de surplus d’herbe, certaines parcelles sont fauchées pour constituer des stocks tandis que les refus sont systématiquement fauchés et laissés au sol pour restituer matière organique et fertilité aux prairies. Les paddocks sont parfois recoupés par un fil pour ajuster la surface au nombre d’animaux présents, notamment en période de tarissement.

Pascale et Pascal privilégient le bien-être et la longévité de leurs animaux, aussi les vaches taries forment leur propre lot et passent derrière le troupeau laitier pour la gestion des refus.  

En plus des mères, des veaux à l’engraissement – une vingtaine de croisés jersiais-angus – suivent un système de stock sur pied. Ils passent l’hiver dehors, répartis à raison d’un UGB par hectare à hectare et demi. Au printemps, avec la reprise de la végétation, la densité est resserrée pour valoriser la pousse d’herbe, d’une qualité jugée exceptionnelle à cette période. Puis en mai, les veaux profitent d’une herbe abondante et restent sur ces parcelles jusqu’à la fin juin, avant leur départ à l’abattoir. Le cycle recommence alors avec un nouveau lot. L’hivernage repose sur ce même principe : les animaux pâturent le stock sur pied, avec, si besoin, quelques balles de foin en complément lors des coups de froid. Cette gestion présente aussi un atout en été : en cas de sécheresse, le stock sur pied protège le sol de la chaleur excessive, maintenant son activité biologique. 

Toujours en quête d’amélioration, les éleveurs testent différentes techniques d’affouragement telle que le topping – une technique là encore héritée de Nouvelle-Zélande. Au printemps, quand la pousse de l’herbe s’emballe et que les graminées montent en épi, Pascale et Pascal passent la faucheuse juste avant l’entrée des animaux dans le paddock. Ainsi, les zones de refus sont éliminées, l’épiaison maîtrisée, et les adventices contenues. En parallèle, certaines des haies ont également été pensées comme fourragères. Elles complètent ainsi l’alimentation du troupeau tout en renforçant la biodiversité et la structure du parcellaire.

Transmettre un système et des valeurs  

Pascale et Pascal sont attaché·es à leur système et à leurs valeurs. Bien que la ferme ne soit pas certifiée bio – un choix assumé, par refus d’être contraints par un cahier des charges – leurs pratiques se rapprochent très fortement de celles de l’Agriculture Biologique : « On travaille comme des bios, on n’a juste pas le papier », reconnait bien volontiers Pascal. Leur ferme et leurs pratiques rayonnent sur leur territoire, si bien que la ferme a été choisie comme ferme vitrine du programme régional Ambition Éleveur.  

À l’approche de la transmission, Pascale et Pascal anticipent avec la même rigueur que dans leur gestion quotidienne. La ferme dispose d’un bâtiment simple et fonctionnel et d’un parc matériel très bien équipé en fenaison mais sobre en traction pour permettre une transmission dans de bonnes conditions. Les paysan·nes cherchent aujourd’hui un·e repreneur·euse attiré·e par ce système 100 % herbe et désireux·se de le poursuivre et l’amplifier. 

Frise d’acquisition du savoir-faire
2005
Installation de Pascal
2009
Changement de système : race Jersiaise et 100% herbe
2014
Installation de Pascale à mi-temps, mise en place du pâturage tournant dynamique
2018
Construction de la salle de traite rotative
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