Paysan et fils de paysans

« Quand je me lève à 6h du matin, quand je monte sur la colline pour aller chercher mes animaux, il y a déjà un calme qui nous envahit. On ressent pleinement la nature qui nous entoure : les lumières, les gazouillements, les parfums du matin, … Et franchement, je n’arrive pas à m’en passer »
Romain est issu du monde agricole. Sa famille est composée d’agriculteurs depuis plusieurs générations. Ses parents travaillaient les terres qu’ils cultivent aujourd’hui. Il y a grandi, et pour lui cela signifie beaucoup. Cela aussi explique la passion qu’il porte pour ce métier, et le sens qu’il a pour lui. « On modèle la terre mais et elle nous modèle aussi. » C’est une des raisons pour lesquelles Romain est syndicalement engagé à la Confédération paysanne, pour défendre cette vision de l’agriculture et du monde.

Différentes productions et différents modes de vente

Il est aujourd’hui en GAEC avec 2 autres paysans sur 220ha. Il a d’abord travaillé seul sur la ferme familiale puis s’est associé avec eux en 2007. Comme il aime le dire, c’est une ferme de « poly-culture poly-élevage » biologique. Les élevages sont bovins et ovins, et les trois associés cultivent eux-mêmes leurs céréales, leurs légumineuses et la luzerne, en plus des prairies permanentes. Chacun est un agriculteur polyvalent, mais ils ont tous une spécialité. Romain préfère travailler avec les moutons.
La production laitière est majoritairement vendue en circuit long. En ce qui concerne l’atelier ovin, c’est une coopérative qui valorise une grande partie de la viande. Depuis peu, une vingtaine d’agneaux sont commercialisés en circuit court, en caissette dans une AMAP du secteur.

Travailler à plusieurs et transmettre

Dans ce GAEC travaillent 3 associés et 1 salariée. L’atelier laitier est le principal sur la ferme, et le troupeau ovin est composé de 70 brebis pour produire de l’agneau d’herbe.
Bientôt, un des associés partira à la retraite. Il faut donc réfléchir à le remplacer. Mais comme l’explique Romain, on ne remplace jamais une personne, car chacun a son caractère, sa vision de l’agriculture, etc… Il faut alors réfléchir aux possibilités de modifier la ferme pour accueillir quelqu’un d’autre et être à l’écoute d’autres aspirations. Romain et ses associés sont donc accompagnés dans cette démarche par l’ARDEAR Grand-Est qui propose des formations et un accompagnement à la transmission.

« On souhaite être le plus autonome possible, notamment pour ce qui touche l’alimentation de nos animaux »

Depuis 2 ans le GAEC expérimente le pâturage dynamique tournant. Cette méthode, de plus en plus connue veut intensifier le pâturage, autrement dit limiter la surface quotidienne des animaux et travailler en petite parcelle. Il faut donc déplacer la parcelle quotidiennement. Cette technique permet de mieux gérer l’herbe et sa repousse et sa qualité, et donc de limiter l’apport de céréales dans l’alimentation des animaux.
Afin de s’améliorer, les associés participent à un groupe de réflexion technique avec le GAB du département. L’objectif est de trouver des pratiques durables et d’avenir, vis-à-vis des animaux. Cela passe par une alimentation de qualité, équilibrée, à base d’herbe.
« Il y a une vraie osmose entre le bien-être des animaux et le bien-être de l’éleveur. »

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