Auto-construction du bâtiment et entretien du matériel

Henri s’est installé en 1989 sur la ferme de son père. Il exploite environ 60 hectares pour 37 vaches et 215000 litres de lait de quota valorisés en Comté. Le bâtiment de la ferme date de 1976 mais Henri l’a amélioré au fil des ans : « Je l’ai allongé une fois, j’ai fait plusieurs appentis, je suis en train de refaire la laiterie et un hangar pour mon matériel. Et je fais tout en auto-construction, il n’y a jamais eu de maçon ou d’électricien sur la ferme. J’aime bien bricoler donc c’est un avantage. Et puis, avant de m’installer, j’ai travaillé 5 ans en cave d’affinage, j’ai appris la débrouille aussi comme ça. Il y a juste les tracteurs, je fais bien la mécanique, mais il y a de plus en plus d’électronique donc c’est plus compliqué, mais mes fils me donnent un coup de main quand même. »

Observer et anticiper pour simplifier l’activité

Travaillant au départ tout seul sur la ferme, maintenant avec l’aide de sa femme, Henri a cherché des moyens pour simplifier son activité, et aussi se donner du temps libre. « Les deux choses les plus importantes sont observer et anticiper. Par exemple, je ne déparasite pas, je préfère immuniser les jeunes génisses en les faisant passer derrière les grosses. Pareil pour le tarissement, je n’utilise plus de produit ; il ne sert qu’à rassurer le paysan, je procède juste en réduisant les traites. Et depuis ce choix, j’ai à peine 2 mammites par an ! Et elles sont plus faciles à soigner car les produits n’abîment plus les vaches. Je travaille également avec des huiles essentielles et avec un mélange argile, charbon végétal et sel, que je donne en seau à lécher. Ça permet de faire travailler la panse, d’éviter les toxines, les diarrhées et d’absorber l’ammoniaque. La simplification, c’est vraiment éviter d’acheter des produits sans arrêt pour intervenir le moins possible. »

Faire du foin derrière le passage des vaches dans le pré

« Pour mes foins, je fais du vrac mais séché en pré, pas en grange, même si je possède le système. C’est pratique quand on est seul sur la ferme, et j’aime bien faucher par petits bouts, pas tout mettre par terre d’un coup. Je fais du déprimé, c’est un foin que je fauche après une première pâture des vaches. Après leur passage, l’herbe repousse au sol, cela favorise les trèfles, tout en laissant de grandes herbes parfois pour les fibres. Ça fait vraiment de la bonne marchandise, un mélange entre le foin et le regain. Et c’est pratique pour nettoyer certaines pâtures autour de la ferme. »

Le choix de salarier son épouse

Depuis 2002, Henri a fait le choix de salarier sa femme pour régulariser sa présence sur l’exploitation. D’abord un quart de temps, puis un mi-temps et aujourd’hui un trois-quarts temps. « C’est avec l’AFOCG (Association pour la Formation à la Comptabilité et à la Gestion) qu’on a réfléchi au meilleur système. Il fallait installer une protection sociale correcte tout en nous garantissant un revenu. Du coup ma femme a pu avoir une complémentaire liée au travail et toute la famille est avec elle désormais. De même, on a fait un plan d’épargne entreprise, ce qui permet de dégager du revenu sans devoir payer la CSG. Et puis on a accès aux chèques-vacances comme elle est salariée. Enfin, c’était le meilleur système pour lui garantir une retraite correcte. »

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