Présentation de la ferme

Vincent reprend la ferme familiale en 1985 après une formation professionnelle en production végétale. Vincent travaille seul sur ses 58.5 ha de terre qui entourent une vielle bâtisse qui a aujourd’hui trouvé une seconde jeunesse avec la présence de jolies chambres d’hôte en son sein. A son installation, le discours ambiant laissait à penser qu’une ferme avec moins de 120ha ne pouvait pas tenir le coup. Il a vu le nombre d’agriculteurs s’étioler autour de chez lui mais Vincent a tenu bon et converti ses parcelles en bio. Il cultive aujourd’hui une grande diversité de végétaux : Blés, Triticale, Tournesol, Maïs, Soja, Trèfles, Féveroles, Pois protéagineux.

Passage en bio

Lors de son installation, l’agriculture biologique n’était pas une option envisageable. A cette époque, on ne parlait que du miracle des produits phytosanitaires, le remède.  On en parlait, on l’enseignait et on le mettait en pratique.

Le boom des prix des céréales des années 1990 puis 2000 a connu un retour de bâton peu après les années 2008-2010. Vincent participe à un stage sur l’agriculture biologique afin de s’ouvrir l’esprit sur ces pratiques. Il part à la pêche aux informations, prend contact avec des agriculteurs bio, fait des visites, des stages. Pour lui, il faut s’inspirer de ce qui existe déjà, se nourrir des expériences de chacun. Partir seul et à l’aveugle, c’est s’assurer de se planter.

Deux ans plus tard, en 2010, Vincent décide de se lancer avec les aides. Le passage en bio a donné un nouveau souffle à sa ferme. Vincent est convaincu, il a fait le bon choix : plus libre et sensible à l’environnement, il se réapproprie sa ferme ; il retrouve l’intérêt agronomique de travailler la terre ; il découvre un monde plus humain et vivant que le monde morose qu’il a connu en conventionnel. Vincent choisi de travailler en collectif avec une Cuma, en louant du matériel. L’investissement dans du matériel neuf n’est pas une condition de réussite.

Fort de nombreuses années d’expérience et d’expérimentation, Vincent a développé des techniques agronomiques adaptées à son terroir, construit un bâtiment de stockage à ventilation naturelle. Il a aujourd’hui une vision réaliste de l’agriculture bio, qu’il considère à deux vitesses.

Chambres d’hôtes

Accueillir à la ferme, c’est un projet murement réfléchi. Dès 1991, Vincent part en Bretagne pour obtenir un certificat tourisme. Il restaure la maison familiale et y fait naitre deux chambres d’hôte pour enfin réaliser un rêve. En 2006, il ouvre ses portes aux premiers visiteurs. Non loin du Lac du Der, le gîte accueille touristes, personnes de passage dans la région et offre nuit et petit déjeuné au calme d’une bâtisse de caractère. Pour Vincent, c’est le moyen de découvrir et partager avec des personnes de tout horizons. La ferme est un socle et les chambres d’hôte, la cerise sur le gâteau. Elles lui ont permis de se diversifier sans se disperser.

Militantisme

Vincent constate : en seulement 40-50 ans, l’agro-industrie a eu des impacts catastrophiques sur notre planète. Cinquante ans, ce n’est pourtant rien à l’échelle d’une planète cependant il suffit que nous continuions 50 ans de plus à cette cadence pour que l’on risque d’avoir de sérieux problèmes. Si le mal n’est pas déjà fait… Soucieux de l’avenir laissé aux prochaines générations, Vincent consacre une partie de son temps libre au GAB 52 et à la FRAB. Aujourd’hui, il souhaite prendre plus de temps pour défendre la « bonne cause » auprès de structures comme le GAB ou l’ARDEAR mais aussi auprès de ses hôtes. Consommer autrement, éviter le gaspillage, utiliser des matériaux sains et écologiques, Vincent les prône et les met en pratique aux champs comme à la maison.

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