Un dressage efficace des chevaux

Après 4 années en tant que salariée comme meneur d’attelage, Agnès obtient le galop 4 d’attelage ainsi que le diplôme de cocher professionnel à Cluny. Elle s’installe en avril 2003 comme agricultrice et crée les Attelages Aroules. Plusieurs sources de revenus : attelage de chevaux et formations d’initiation à l’attelage (près de 50 % du chiffre d’affaires), chevaux en pension (environ 30 % du CA, cette activité remplace peu à peu celle de débourrage) et bourrellerie (20 % du CA).
Elle est aujourd’hui propriétaire de 5 chevaux Comtois, en élève depuis 1988 et a pratiqué beaucoup d’équitation dans sa jeunesse. Elle a depuis acquis une grande expérience du comportement du cheval qui lui permet de les dresser efficacement. Même si Agnès cherche à réduire son activité de débourrage des chevaux, elle sait apprendre le travail à un jeune cheval en 4 à 6 semaines : «il ne faut surtout pas vouloir brûler les étapes, donner des ordres très précis à l’animal de façon à ce qu’il obéisse aussi de façon précise et être dominant dans la relation avec lui. Le cheval me respecte et me fait confiance».

Une priorité avec les chevaux : la sécurité

L’activité principale d’Agnès consiste à emmener des clients en attelage. Certains veulent aussi apprendre à mener personnellement un attelage. En hiver elle propose des balades en traîneau, qui ont beaucoup de succès puisqu’elle fait parfois jusqu’à six prestations d’une heure par jour et peut emmener jusqu’à vingt personnes à la fois avec deux attelages et deux meneurs. Pour chaque sortie, Agnès est particulièrement vigilante à la sécurité, vis à vis des touristes qu’elle emmène et de la responsabilité qu’elle engage : «pour chaque balade, je prends un aide meneur avec moi, qui connaît bien mes chevaux. Ce groom est à la tête des chevaux et les tient, ce qui me permet d’être très vigilante au comportement des clients, notamment des enfants». Très soucieuse de la sécurité, Agnès a beaucoup diminué son activité de débourrage des chevaux depuis qu’elle est seule sur sa ferme. «Avant, mes enfants m’accompagnaient quand je travaillais un cheval. Maintenant qu’il sont partis de la maison, si je me fais mal il n’y a plus personne pour m’aider, c’est prendre trop de risques».
Elle explique que gérer la sécurité, c’est aussi très important pour les chevaux. «Je ne laisserais jamais partir un de mes chevaux avec quelqu’un qui ne s’y connaît pas car c’est très facile de « casser » un cheval qui se fait mal et très difficile de récupérer un cheval qui se fait peur. Il faut tout reprendre le travail depuis le début, tout lui réapprendre pour lui redonner confiance».

Des articles en cuir intégralement cousus à la main

Agnès a un atelier de travail du cuir, où elle fabrique et répare du matériel comme des colliers pour les cloches des vaches, des licols, des ceintures… commandés à l’avance par ses clients. Elle fait d’ailleurs visiter cet atelier en expliquant avec passion les différentes étapes de travail du cuir : type de cuir, sens de découpe, présentation des outils pour le couper, le trouer, l’amincir, le décorer, faire les coutures… Comme pour le dressage des chevaux, c’est un travail de patience où il ne faut pas vouloir aller plus vite que la musique : «pour faire une courroie de vache, il faut une heure et si je veux aller plus vite, je ne fais pas du bon travail». Agnès est la seule professionnelle en Franche-Comté à proposer des articles cousus exclusivement à la main. Elle a aussi l’avantage d’être utilisatrice de ce qu’elle fabrique lorsqu’elle travaille ses chevaux et sait donc ce qu’il faut faire pour qu’ils soient le plus adaptés possible.

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