Beaucoup de productions sur une seule ferme, pour valoriser au maximum le travail

Thierry s’est installé en 1989 avec son père sur une ferme polyculture élevage bovin lait. Son frère les a ensuite rejoints. Ils ont travaillé ensemble jusqu’en 2006. Thierry voulait passer en bio depuis plusieurs années, et une maladie l’a convaincu qu’il fallait changer de direction. Cette orientation n’étant pas partagée, il s’est installé seul, sur environ 100ha, en vaches allaitantes (25 mères limousines) et grandes cultures, en agriculture biologique et vente directe. Il a diversifié les cultures pour pouvoir produire des lentilles et de l’huile en plus. Il a donc créé une huilerie, et s’est demandé comment rentabiliser le sous-produit qu’est le tourteau. Les herbivores étant faits pour manger de l’herbe, il a ajouté deux ateliers de monogastriques : porcs (40 à 60 produits par an) et volailles de chair (300 à 400 par an). Il essaie de capter au maximum la valeur ajoutée produite par son travail.

« Un cochon qui va bien ne va pas bouffer la queue de son voisin »

Le bien-être animal est une des premières préoccupations de Thierry. Pour cela les vaches sont exclusivement nourries à l’herbe et au foin, elles ont donc moins de maladies métaboliques. Les cochons ont une alimentation de qualité venant de la ferme. Il voit moins souvent le véto depuis qu’il est en agriculture biologique, et cela l’arrange. Comme il n’y avait pas d’abattoir à proximité, il en a monté un chez lui pour les poulets. Le stress dû au déplacement est donc supprimé grâce à l’abattage à la ferme.

Vente directe : une petite boutique avec une offre variée

Afin d’assurer au mieux la vente directe, il a fait le choix d’investir dans une huilerie (presse + conditionnement) et un atelier de transformation charcutière pour la découpe de la viande. Il estime que ses investissements étaient limités et donc possibles à rentabiliser. Cela lui permet d’offrir une gamme très variée au consommateur qui vient à la ferme.
Toute la viande est vendue en vente directe, les huiles et les lentilles aussi. Sa production est commercialisée à la boutique de la ferme, mais aussi en AMAP, dans un magasin bio, à un point de vente collectif et sur quelques marchés. Seules quelques céréales sont vendues à des éleveurs bios.

De la liberté et de la créativité à partager

Son expérience en grande production ne lui convenait pas. Il ne veut pas être tributaire de l’industrie et cela ne répond pas à sa vision de paysan nourricier. Il veut de la liberté et de la créativité. Son type d’agriculture est moins agressif sur les marchés internationaux et respecte plus les productions des pays du sud.
Il trouve aussi cela gratifiant d’avoir créé un emploi. Il travaille avec Florian depuis peu. Avec de l’expérience en boucherie et charcuterie, il l’aide pour la transformation, et l’aidera progressivement sur la ferme, au fur et à mesure qu’il apprend. Cette ferme peut être source de 2 voire 3 emplois. Et comme elle n’est pas trop grande, elle est transmissible.
Enfin, ce qu’il aime surtout, c’est satisfaire au maximum le client. Pour lui, les retours positifs sont extrêmement gratifiants et passent avant le résultat économique. « Mais quand on a les 2, comme moi, on est vraiment heureux. »

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