Changer de métier

Sarah était ingénieure en informatique, mais s’ennuyait dans son métier. « Je travaillais avec en permanence 1 m de câbles sous les pieds, je ne touchais pas terre ». Elle avait une vision plutôt négative de l’agriculture jusqu’à ce qu’elle découvre l’agriculture paysanne. Elle est alors attirée par ce monde et se lance dans un BPREA, avec l’envie de faire du maraîchage et d’élever des volailles. Durant sa formation elle découvre le métier de paysan-boulanger et décide d’ajouter cette corde à son arc. Finalement elle abandonne le projet de maraîchage qui lui semble trop physique. En parallèle son compagnon, Fabrice, cherche à s’installer en élevage bovin laitier, et Sarah trouve l’ensemble lait, pain et volailles cohérent.

Trouver un lieu pour s'installer

Sarah et Fabrice se lancent donc à la recherche de terrain pour s’installer. Fabrice fera plusieurs tentatives pour s’associer sur des GAEC laitiers, sans que cela aboutisse à une installation « On apprend beaucoup des échecs ». Sarah décide de s’installer seule, dans un premier temps, et part à la recherche de terrains. Après de multiples recherches, elle décide de contacter une société qui gère la protection de la ressource en eau sur un bassin versant. Le projet de Sarah étant en bio, il répondait au cahier des charges de la société. Celle-ci lui a obtenu 15ha de terrains, ce qui lui a permis de démarrer paysanne-boulangère en 2008. En 2012, un paysan qui part à la retraite leur propose ses terres en fermage, car il souhaitait que celles-ci passent en bio. Ces 37ha supplémentaires permettent à Fabrice de s’installer avec Sarah en mettant en place un atelier poules pondeuses.

Tirer le meilleur des variétés anciennes

Sarah a découvert les semences paysannes lors de sa formation et a décidé d’utiliser des variétés anciennes pour une partie de son pain et pour son levain. Fabrice s’est également lancé dans la fabrication de pâtes grâce aux blés poulards (population) et aux œufs déclassés issus de l’élevage des poules pondeuses. Pour Sarah les anciennes variétés « donnent du sens à la ferme ». C’est donc naturellement qu’elle s’investit dans la création d’une association de conservation des semences paysannes. Elle est partie d’une petite quantité de grains qu’elle a multipliée afin d’avoir assez de semences pour en lancer la culture.

S'associer pour sécuriser la ferme

En 2014, Sarah et Fabrice ont décidé de proposer à un de leurs amis de les rejoindre dans le GAEC. Ils souhaitaient que la ferme ne soit pas rattachée à une seule famille en cas de problèmes. Ils ont donc proposé à Pierre-Olivier de s’installer sur la ferme. Cette installation leur permet également de diminuer la charge travail et les a amenés à réfléchir sur l’organisation de la ferme. Ils ont beaucoup travaillé à ce que la relation entre associés soit équilibrée et que Pierre-Olivier trouve sa place sur la ferme. Les associés ont fait appel à un médiateur afin de rédiger un règlement intérieur et répartir les responsabilités afin que « chacun ait sa place ».

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