En bio depuis toujours

La ferme est menée intégralement en bio, et ce depuis toujours. Les anciens propriétaires n’ont jamais suivi la voie de l’intensification et il n’y a jamais eu d’engrais dans les prairies ni de produits phytosanitaires. Etienne est arrivé en rachetant une autre ferme qui a également toujours été en bio dans le village voisin. Comme il ne voulait pas faire de lait seul, il a rejoint le GAEC.

Etienne a toujours voulu travailler en bio. Il ne se voyait ni passer le pulvérisateur ni demander à quelqu’un de le faire à sa place. De plus, le système est cohérent en bio et autonome. C’est ce qui lui plait.

Aujourd’hui, Etienne est impliqué dans le GAB (groupement d’agriculteurs bio) en tant que trésorier. Il prend plaisir à participer aux actions du groupe pour attirer les nouveaux bio de la région.

« Rester simple, c’est ce qui marche le mieux »

Pour Etienne, il faut faire attention à ne pas rentrer dans un système compliqué : « il faut que ce soit un système simple, c’est ça qui est le plus efficace, le plus économique et qui rapporte le plus d’argent au final ».

Les vaches sont nourries avec 60% de foin et 40% d’enrubanné. L’utilisation d’enrubanné est récente. Il a été instauré, afin d’avoir plus de souplesse dans la récolte. De plus, les paysans ont observé un gain dans la qualité du lait et dans l’état corporel des vaches. Enfin, ils complémentent avec des céréales de la ferme.

Etienne ne veut pas complexifier le système en apportant par exemple de l’ensilage de maïs ou d’herbe. Pour lui, développer l’ensilage – ou faire du maïs sur une terre non propice – demande un investissement qui ne serait pas rentable avec la petite augmentation de production que cela entrainerait. Ensiler voudrait dire investir et donc se retrouver avec toute une palette de matériel supplémentaire.

Aucune augmentation de la taille du troupeau n’est envisagée, car cela voudrait dire augmenter la part en herbe dans l’assolement, ce qui déséquilibrerait tout le système. Les associés avaient même plutôt envisagé de diminuer le nombre de vaches avec les derniers évènements climatiques.

Pour Etienne, il faut rester simple mais rigoureux, sans chercher à avoir un système complexe.

Un troupeau mixte

Le troupeau de la ferme est mixte. Il compte une moitié d’Holstein, des Montbéliardes et quelques vaches Normandes, qui sont plus rustiques. Etienne aime avoir plusieurs races. « C’est comme quand on fait plusieurs cultures pour diviser les risques ». Les différentes races apportent une diversité dans le troupeau qui le rend plus résilient.

Le troupeau est géré en race pure, ce qui implique une attention particulière à la reproduction qui se fait par insémination artificielle.

Privilégier la main d’œuvre et l’autonomie

La ferme fonctionne en autonomie d’approvisionnement. Une partie des céréales produites sur la ferme est auto-consommée et suffit à la complémentation des vaches. Le GAEC n’achète pas d’aliments sauf en cas d’évènements climatiques comme une sécheresse.

Les associés avaient également réfléchi à mettre 2 robots de traite. Economiquement, c’était possible même s’ils auraient repensé l’affouragement en sec et en vert (et que la consommation d’électricité et de concentrés aurait augmenté). Cependant, ils ont choisi de ne pas investir dans la robotisation, mais de miser sur une main d’œuvre salariée. Etienne pense que « s’il l’on trouve de la main d’œuvre, il faut prendre la main d’œuvre » plutôt que de se mécaniser davantage. « Un bon salarié sera toujours plus polyvalent qu’un robot de traite », ajoute t’il.

Les deux activités de poules pondeuses et pommes de terre lancées récemment ne sont pas indispensables économiquement, mais elles permettent de faire d’autres choses, de renouer le contact avec les consommateurs via la vente directe, d’améliorer la robustesse de la ferme et de la rendre attractive pour des salariés et/ou repreneurs.

 

Pour Etienne, le plus important est d’être conscient de ce que l’on fait, de l’impact de ses actions sur les volets social et environnemental, et d’être fier de ses produits.

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