Fonctionner en AMAP, un échange mutuel

Depuis son installation en 2014, Anne vend quasiment toute sa production en AMAP. Pour elle, « c’est un réel soutien ». Elle sait combien d’œufs et de poulets elle doit produire à l’année et ses amapiens sont là quand elle a un problème. Une fois elle s’est fait voler des poules pondeuses et a donc eu une baisse de production. L’AMAP l’a soutenue en lui achetant 5 œufs pour le prix de 6. En échange, elle leur en a donné plus quand sa production est remontée. Aujourd’hui, Anne n’envisage pas de faire autrement. « Avec le recul, c’est très bien ».

« Quand je suis avec mes amapiens, c’est comme si j’étais en vacances »

La vente en AMAP est ce que préfère Anne dans son métier. « J’aime procurer du bonheur et du bien-être aux gens quand ils mangent mes produits ». Voir ses clients lui permet d’avoir la main du début à la fin de la chaine de production. Cela lui permet d’avoir un retour sur ses produits, que ce soit en bien ou en mal. Anne aime ce moment de retours et de liens. « Ça fait partie de mon équilibre ».

« Je fais le lien aux humains »

Anne tient à l’aspect participatif des AMAP, où les amapiens viennent aider pour les gros travaux. Elle a organisé une journée pour récolter les 30 ares de pommes de terre qu’elle possède. C’est pour elle une aide mais aussi une occasion de faire la fête autour d’un repas convivial.

 

L’Abattoir à la ferme

« Avoir un abattoir est essentiel quand on fait du poulet ! »

Quand Anne a commencé, elle faisait appel à des prestataires pour l’abattage. Mais ceux-ci ont peu à peu disparu. Le seul abattoir dans la région est trop gros pour accepter ses poulets. Elle a donc construit son propre laboratoire en 2017.

« Avoir son propre système d’abattage, ça n’a rien à voir ! »

Avec des prestataires, Anne était tributaire du jour et du nombre de poulets abattus. Aujourd’hui, elle abat ses poulets quand elle veut, comme elle veut, autant qu’elle veut. Cela lui permet de mieux correspondre au roulement d’approvisionnement des AMAP.

Anne a dessiné elle-même les plans de son labo. Elle est contente de son système qui est fonctionnel – même si elle voit encore des points à améliorer. Elle a entre autres acheté une machine à échauder qui lui permet d’être plus efficace et de mieux enchaîner les étapes.

 

Être paysan : une structure à échelle humaine

Anne ne cherche pas à avoir un gros élevage mais à faire de la qualité. « Je me sens plus comme une fermière qu’un gros industriel ». Sa petite structure lui permet de faire attention à ce que ses bêtes aient le meilleur bien-être possible et aient accès à un champ vital.

Les poules sont élevées en plein air, à l’herbe. Anne a construit des abris mobiles avec un cadre en ferraille et des panneaux en bois. Elle les bouge pour faire le vide sanitaire entre chaque lot. Ces abris sont positionnés dans une prairie où Anne installe des filets mobiles. Elle créé ainsi des petits parcours où les poules ont de l’herbe toute l’année. Au total, ses poules ont plus d’espace que la norme. Cela lui permet d’avoir des zones où l’herbe est en épiaison. La prairie se ressème donc toute seule.

« Il vaut mieux rester petit mais maître de sa structure »

Avec une structure à échelle humaine, Anne a le temps de porter les valeurs qui lui tiennent à cœur. Elle peut faire les distributions aux AMAP, mais aussi être avec ses enfants et s’investir dans la vie locale en aidant à la cantine de l’école.

« Il ne faut pas tomber dans le système où l’on fait plus donc on n’a pas le temps et on investit. Le secret est de se garder du temps pour autre chose »

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