Savoir adapter sa production au marché

Au départ, Pierre avait pour projet de cultiver des petits fruits et d’élever des chèvres pour vendre du fromage. Mais il ne s’est pas lancé tête baissée. Il a fait une formation préalable à l’installation avec l’AFIP puis a pris le temps de faire son étude de marché. Il s’est alors rendu compte que localement, les franc-comtois mangeaient peu de fromage de chèvre et qu’il n’arriverait pas facilement à gagner sa vie avec cette production. Par contre, il a aussi constaté qu’il n’y avait pratiquement plus aucun producteur de fruits et petits fruits dans la région, notamment en agriculture biologique, alors que les magasins bio en vendaient beaucoup. Comme Pierre fait ce travail « pour gagner sa vie », il a su adapter son projet aux résultats de sa prospection de marché et s’est tourné uniquement vers la production de fruits et petits fruits qu’il cultive actuellement en agriculture biologique sur 4,5 ha. Il conseille à tout porteur de projet, dont la production visée pourrait ne pas être rentable, d’étudier dans le détail le marché local avant de se lancer.

Une gamme de produits étendue et cohérente

Là encore, Pierre a essayer au maximum d’adapter sa gamme de produits à ses circuits de commercialisation (10 % en cueillette libre, 30 % en biocoop, 30 % via une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, 30 % en vente directe sur des marchés ou foires). « En vente directe, on est obligé d’avoir une gamme étendue de produits. Faire uniquement de la cueillette sauvage, ça ne suffit pas pour gagner sa vie mais j’en ai besoin pour avoir une grande variété de confitures à proposer ». C’est la raison pour laquelle Pierre cueille du sureau (fleurs et fruits), des fleurs d’acacia et des gratte-culs en plus des fraises, framboises, mûres, cassis et groseilles qu’il cultive. En dehors des confitures et gelées et du jus de pommes, Pierre fait du vinaigre aux fleurs de sureau, « mais c’est un ami qui le vend car ce produit ne serait pas cohérent avec le reste de la gamme ».
Ce large choix de confitures, ainsi qu’un prix jugé « accessible par rapport à celui pratiqué par certains collègues » ont permis à Pierre de se positionner un des premiers au niveau des biocoop de la région.

Un investissement personnel en faveur de l’agriculture biologique

Référent adjoint « produits de la ferme » à Bienvenue à la ferme et largement sollicité par la chambre d’agriculture pour témoigner en faveur de l’installation de jeunes en agriculture, Pierre a fait le choix de s’investir en particulier pour l’agriculture biologique. Il est devenu en 2010-2011 administrateur du GAB et du GRAB (groupement départemental et régional des producteurs biologiques). Depuis 2014, il est aussi administrateur d’Interbio (association interprofessionnelle de la filière biologique régionale) et référent régional au niveau de l’ITAB national (Institut Technique de l’Agriculture Biologique).

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