Installer un Distributeur Automatique de Concentrés dans une écurie entravée

Pascal s’est installé en 2003, en GAEC avec sa mère, afin d’assurer une transmission progressive et un rachat progressif de la ferme. Il exploite 63 hectares pour produire 245000 litres de lait à Comté. Il occupe une vieille ferme comtoise, modernisée et très fonctionnelle. Pour complémenter la ration de base, qui permet à Pascal d’atteindre 15 litres par vache, il donne du concentré, « toujours du haut de gamme. Quitte à payer, autant mettre de la qualité. Et j’ai installé un DAC dans mon écurie qui permet de mieux soigner les vaches. Chacune a une place attitrée et la machine est réglée pour donner une dose précise par vache à chaque passage. J’ai récupéré l’installation d’occasion et adapté un rail, ça permet de gagner du temps et ça se gère tout seul quand je suis absent, pour le service de remplacement par exemple, ça évite de tout expliquer. Les quantités sont programmées, donc en plus je fais des économies sur la distribution et je peux fractionner les apports, le DAC passe 4 fois à des moments différents, c’est assez pratique aussi. »

Gagner en qualité et en confort avec le décrochage automatique

La ferme est ancienne mais la traite se fait au moyen d’un pipeline et de 6 griffes à décrochage automatique. Les 30 vaches sont traites en maximum une heure et en hiver 2 heures suffisent le soir pour le soin aux animaux. « C’est vrai que ça soulage, surtout que je n’ai plus à me baisser. En plus, les griffes sont équipées d’un boîtier électronique qui indique la quantité de lait pour mieux suivre la vache. La baisse de lait indique les chaleurs, donc c’est pratique. Et puis le décrochage nous a clairement fait diminuer le nombre de cellules, on a moins de mammites et de problème de surtraite. Et en plus, les nouvelles vaches, qui n’ont été traites qu’avec ces griffes, sont plus faciles à traire et c’est plus rapide, elles lâchent leur lait et ne prennent pas l’habitude d’attendre. »

Installer un tapis de couloir

« Dans l’écurie, on a également installé des tapis dans les couloirs derrière les vaches. Il se trouve que c’est parfois humide, voir glissant, notamment en hiver quand on les sort pour leur dégourdir les pattes et voir les chaleurs. Avec le rail à fumier qui sépare le couloir de la paille, certaines vaches glissaient, se faisaient peur et on perdait beaucoup de temps quand une ne se mettait pas à sa place. On a mis un tapis, qui s’emboîte comme du puzzle et qui a supprimé tous ces problèmes. »

S’investir à la coopérative et décider collectivement d’améliorer ses pratiques

Pascal est administrateur et membre du bureau de sa coopérative. Cela ne prend pas trop de temps, une à deux réunions par mois. « C’est le seul type de réunions que j’aime bien, c’est intéressant de suivre les fromages, d’aller les voir chez les affineurs. C’est important de pouvoir décider dans la coopérative, et on arrive à bien fonctionner avec les autres paysans, il y a du monde aux réunions. En plus notre fromager est très impliqué et récemment nous avons choisi d’évoluer dans nos pratiques à la demande de nos affineurs. Le lait est désormais ramassé le matin, à chaud après la traite : la qualité est bien meilleure, il y a moins de coliformes et les germes lactiques sont plus préservés que quand ils sont refroidis. Le fromager a gagné en facilité de travail et le résultat s’en est fait ressentir avec de très bonnes notes sur nos fromages, c’est très satisfaisant. »

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