Construction de la bergerie grâce à la maîtrise du travail du bois

Avant de faire le choix de changer de vie en 2010 et d’élever des brebis laitières pour vendre des fromages, des yaourts et des fromages blanc à la ferme, sur les marchés et via des AMAP, Fanny et Bruno étaient tous les deux enseignants en menuiserie charpente. Bruno poursuit d’ailleurs cette activité en dehors de son travail sur la ferme. En 2011, ses élèves ont pu s’exercer sur un projet très concret : le travail du bois destiné à la construction de la bergerie !
Le couple n’a fait venir une entreprise extérieure que pour le terrassement. Tout le reste a été fait en autonomie : charpente, béton, installations à l’intérieur de la bergerie, évacuations, et même la fromagerie.
Aujourd’hui la bergerie accueille 51 brebis traites, 25 agnelles de renouvellement et les agneaux.
La maîtrise du travail du bois a permis à Fanny et Bruno de ne dépenser que 120 000 € pour le bâtiment, alors qu’ils estiment qu’il aurait facilement coûté le double si il avait été fait par des artisans.

La passion de la race de brebis Thônes et Marthod

Mis à part quelques brebis Lacaune, c’est essentiellement des Thônes et Marthod qui constituent le cheptel de la ferme. « Nous sommes fous de cette race, beaucoup plus rustique, plus prolifique que la race Lacaune. En plus ces brebis sont belles, douces et leur viande est très bonne au goût. Nous avons aussi choisi cette race parce qu’elle est en extinction ». Le couple fait partie de l’union des éleveurs de Thônes et Marthod, basée en Savoie, chargée de sauvegarder, développer et promouvoir la race ainsi que ses produits.

Elevage de patous

Les attaques de loup proches de la bergerie en 2011 ont inquiété Fanny et Bruno. Ils ont décidé d’adhérer au Pôle Grands Prédateurs du Jura, une association qui essaye de faire accepter aux éleveurs la présence des prédateurs sauvages en leur permettant d’acquérir des compétences dans l’élevage de chiens de protection. Le Pôle compte parmi ses missions l’apport d’informations sur le rôle des chiens de protection, le suivi auprès des éleveurs et la communication sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer.
Le couple a touché une aide financière à l’acquisition de deux jeunes chiots patous. Il a ensuite fallu apprendre à les élever et barricader les parcelles. Le protocole d’éducation d’un chien de protection n’est pas du tout le même que celui d’un chien de conduite, type border. « Nous avons lu des livres, vu des films sur l’élevage des patous et Philippe JOUVENCEAU, éleveur de patous nous a beaucoup aidé. Au début c’est dur car il faut constamment vérifier que les chiens ne mettent pas en danger les jeunes agneaux. Ensuite il ne faut pas trop caresser les patous, leur donner beaucoup de petits ordres et les attacher souvent. »

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