Clément est un jeune éleveur qui a repris la ferme de ses parents en 2017. Cela fait tellement longtemps que cette ferme est dans la famille qu’il ne saurait pas dire de quand elle date ! Elle est en bio depuis 1999. C’était une des premières de Haute-Marne à faire le choix de la conversion. N’ayant connu que ça, Clément ne se pose plus de question sur ce mode de production.

 « Le bien-être animal va avec le bien-être de l’éleveur »

Son troupeau d’une quarantaine de vaches laitières, primholstein et montbéliardes, a une alimentation 100% herbagère, en pâturage tournant, issue de 103 hectares de prairie permanente. Pour l’hiver, Clément constitue une ration de base avec un enrubannage très précoce et très riche, et leur donne parfois un mélange triticale/pois comme correcteur énergétique.

Pour la traite, Clément a mis en place une technique particulière. Il fait 2 traites par jour, sauf le dimanche où il ne trait qu’une fois. Et pour compenser, il y va vers 13h. Cela lui donne une grande liberté par rapport aux autres éleveurs laitiers. Il gagne du temps libre et de la disponibilité pour faire… ce qu’il veut ! « Etre éleveur, ce n’est pas uniquement avoir des astreintes. C’est aussi pouvoir s’aménager du temps libre ».  A tel point qu’il envisage même la mono-traite.

Ses vaches produisent 5000 à 6000L de lait chacune chaque année, mais la productivité à tout prix n’est pas l’objectif de Clément. L’important pour lui est de réduire ses charges au minimum, être autonome au maximum, et surtout, limiter les contraintes. Il apprécie ainsi de ne pas suivre chaque individu au litre près. « Je trouve que ce serait trop de stress, pour moi comme pour mes vaches. » .

Même si elles sont au pré une grande partie de l’année, ce n’est pas pour autant compliqué pour Clément d’aller les chercher pour la traite : elles l’attendent, à l’heure, à la porte du pré. Eleveur et vaches sont contents de cette organisation.

Ajouter un atelier pour financer un salarié 

Depuis peu, Clément a choisi d’ajouter un nouvel atelier. Il a désormais un petit troupeau de génisses Limousines qui constitueront très bientôt son atelier de vaches allaitantes. Ce n’est pas qu’il n’a pas assez de travail, mais il aimerait travailler à plusieurs. Cet atelier pourrait permettre de financer un salarié, et donc de répartir le travail et les astreintes. A plusieurs et en diminuant les contraintes, il met un point d’honneur à travailler avec plaisir.

Un projet d’agroforesterie

A son installation, Clément a planté 160 arbres, forestiers et fruitiers, dans plusieurs de ses prés, avec un système de clôture qui empêche les vaches de les manger mais permet de faucher facilement autour. L’objectif de ce projet d’agroforesterie est d’embellir le paysage et de fournir de l’ombre aux vaches. De plus, les coteaux sont des endroits très secs l’été, et l’ombre des arbres devrait permettre de garder l’herbe verte plus longtemps.
C’est un faible investissement financier, mais cela demande du temps. Les arbres ont été plantés récemment. D’ici quelques années, Clément pourra vous parler des avancées de ce projet !

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