Histoire d'une petite ferme. Partie 1 : Garder son indépendance !

L’exploitation se définit comme une ferme de polyculure-élevage lait, classique, basée sur la production d’herbe autant que faire se peut. Mais l’histoire de la ferme a été assez mouvementée, avec neuf changements survenus depuis 1973, date de l’installation de Bernard. Le fil conducteur de cette histoire est le maintien d’une structure à taille humaine où l’on travaille à plusieurs. Pour réussir, il faut maîtriser les charges et assurer une production régulière. L’agriculture pratiquée ici n’est pas une compétition et cherche à garantir son indépendance : « la banque n’a jamais été maîtresse chez nous (…) il faut garder son indépendance et ne pas être submergé par tous les gens qui gravitent autour de l’agriculture. »

Association hors-cadre familial 

Quand Bernard s’est retrouvé seul sur la ferme en 2001, il s’est mis à chercher un associé plutôt qu’un salarié. Thierry, connaissait alors bien la ferme pour y avoir passer du temps régulièrement depuis son enfance. Il s’est associé avec Bernard en 2003, après un Bac Pro et un BTS agricoles. Il s’est installé avec une DJA, mais – comme c’est le cas pour les personnes non-issues du milieu agricole – sans apport de capitaux, ni de terre. Mais Bernard n’aurait pour rien au monde fait un autre choix !

Le travail en CUMA

Bernard est un cumiste convaincu. Il était à l’initiative de la création de la CUMA cantonale il y a 25 ans. Elle a été un outil indispensable dans la pérénnité de l’exploitation, et malgré les évolutions actuelles, elle l’est toujours. La CUMA permet aux petites fermes de bénéficier d’un matériel en très bon état. Bernard analyse cependant les évolutions avec lucidité car les petites fermes peuvent se retrouver marginalisées dans un contexte où les très grosses exploitations s’équipent en propre avec du matériel qui n’est pas adapté pour les petits travaux. Il en résulte aussi une baisse du travail collectif. Malgré tout, Bernard a foi dans cet outil et partagera avec plaisir son expérience et son analyse.

Histoire d'une petite ferme. Partie 2 : Mener une carrière sur une petite ferme.

En 1973, l’objectif était de faire vivre trois associés sur 78 ha. On les a donc appelé « idéalistes ». Bernard a vécu beaucoup de changements et de difficultés ; des périodes d’incertitudes suites à des accidents de la vie par exemple. Il a toujours su trouver une solution à partir des potentialités qu’offraient l’existant. Il faut un peu d’imagination et d’engagement, mais Bernard a toujours la foi dans les petites exploitations : « avec des charges maîtrisées, c’est viable pour deux familles ». Ce qui a changé, c’est que les femmes – qui avant travaillaient sur l’exploitation, sont maintenant salariées à l’extérieur. La crise du lait a aussi invité Bernard à limiter ses prélèvements privés. Thierry, lui vont son avenir différemment : il aimerait s’associer avec un plus grande structure et dégager plus de temps pour la vie sociale et familiale.

Développer les cultures intermédiaires

C’est un axe de travail sur lequel Bernard et Thierry aimeraient bien travailler. Ils se sentent dans l’obligation de les mettre en place et cela donnerait plus de cohérence à leur système d’exploitation. Mais pour se faire ils ont besoin d’apprentissage en connaissances techniques, équipement et dans l’organisation du travail. Ils aimeraient pouvoir échanger sur cette thématique avec d’autres paysans.

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