Dressage de chiens de troupeau

Félix et Sylvie se sont installés en 1997. Aujourd’hui, ils élèvent 35 vaches laitières et leur suite et traient 200 000 litres de lait en AOP Comté. Ils ont 62 ha mais le parcellaire est morcelé, réparti sur 3 communes. Ainsi les vaches pâturent autour du bâtiment la nuit mais dans des parcelles éloignées la journée, ce qui fait qu’il faut environ une heure par jour pour les emmener dans les prés. Avant d’avoir des chiens de troupeaux bien dressés, Félix et Sylvie devaient obligatoirement être tous les deux présents pour gérer ces déplacements du troupeau. « Les vaches avaient tendance à se sauver chez les voisins et il fallait mettre des ficèles partout ». En 2004, ils ont eu leur premier border collie, un chiot de 7 mois surnommé Véga. Ils ont suivi de nombreux stages avec l’Association de Promotion des Chiens de Troupeau APCT 25 39 pour apprendre le dressage des chiens. Dès un an, Véga a su aller sur la route avec les bêtes, ce qui a beaucoup simplifié le travail. Aujourd’hui, les 4 border collie surveillent à tour de rôle le troupeau. « Nous n’avons plus besoin d’être deux pour emmener le troupeau. Pour emmener les génisses à une dizaine de kilomètres, nous passons par les bois ou les petites routes, nous n’utilisons plus de bétaillère. Ca n’est pas forcément un gain de temps mais c’est beaucoup plus tranquille ». Le couple a aussi remarqué que le troupeau est beaucoup plus calme. « Il n’y a plus besoin de poste de clôture dans les champs. Les vaches ne se sauvent plus. »
Le couple fait maintenant partie du conseil d’administration de l’APCT 25 39. Lorsque l’association organise des formations, Félix et Sylvie accueillent le groupe.
Ils participent fréquemment à des concours de chiens de troupeau (5 ou 6 fois par an) et ont déjà connu de belles victoires : Véga a été championne de France en 2009 et vice-championne en 2010.
Ils vendent parfois des jeunes chiens qui sont « garantis au troupeau », repris s’ils ne déclarent pas un instinct de surveillance des animaux, et quelquefois des chiens déjà dressés car Félix est doué en dressage.

La conversion à l’agriculture biologique à l’étude

« Je suis motivée depuis toujours par l’agriculture biologique. Nous n’achetons que des produits bio pour nous », explique Sylvie. Pour l’instant, le frein à la conversion c’était la coopérative laitière, qui aurait pu être déstabilisée par un départ. Mais comme aujourd’hui quatre agriculteurs de la fruitières s’interrogent sur un passage en bio, des discussions sont en cours entre la coopérative et une coopérative voisine pour qu’une partie du lait puisse être transformée en AB.
Félix et Sylvie ont déjà fait un diagnostic avec la chambre d’agriculture et rencontré l’association de gestion AFOCG. Ils échangent avec les 3 autres paysans motivés par la conversion au sein d’un petit groupe de discussion et doivent maintenant analyser les chiffres plus dans le détail. Au niveau des pratiques, les changements consisteront essentiellement à réviser l’alimentation : les formations effectuées avec le GIE zone verte avec la méthode Obsalim aident à ajuster la quantité de fibres à mélanger au foin et aux concentrés pour arriver à une bonne fermentation et une bonne assimilation des céréales. Le couple se pose la question d’implanter de la luzerne pour être plus autonome et devra acheter des concentrés en agriculture biologique.

Pratique de la phytothérapie, de l’homéopathie et de l’aromathérapie

Sylvie a suivi sa première formation à l’homéopathie il y a une dizaine d’année et depuis, elle fait tous les ans plusieurs jours de perfectionnement. Elle récolte dans ses parcelles et dans les environs des plantes sauvages (orties, pissenlits, achillée millefeuille, reine des prés, piloselle, serpolet, romarin, feuilles de frêne et de bouleau…) qu’elle sèche. Elle utilise ces plantes de deux manières différentes. Elle fait des cures dépuratives pour les bovins avec des infusions dans l’hiver : elle met chaque matin et chaque soir un demi-seau d’infusion de prêle/ortie/pissenlit/artichaut… dans l’auge. Les plantes agissent sur le long terme, elles ont dans ce cas un rôle préventif. Les plantes récoltées sont aussi conservées dans l’alcool et Sylvie combine ces alcools avec des huiles essentielles pour soigner les bêtes malades. En dernier recours, elle fait appel à un homéopathe ou à un vétérinaire du GIE zone verte. « Ces pratiques alternatives ont souvent donné satisfaction mais nous connaissons aussi des échecs, comme avec les antibiotiques d’ailleurs. Cette année nous avons perdu des veaux et dans ce cas, il faut savoir accepter qu’ils ne devaient peut-être pas vivre ».

Simplification du travail de nourrissage des veaux : ils tètent

Les veaux tètent leur mère pendant une semaine puis tètent une des deux « vaches nourrices » à cellules, jusqu’à l’âge de trois mois. S’il y a trop de veaux pour les deux vaches, Sylvie les passe au seau. « Je pratique cette méthode depuis 3 ans et je trouve que les veaux grossissent mieux au départ, ils sont plus beaux. Ca simplifie le travail puisqu’il n’y a pas besoin de réchauffer le lait. Il suffit d’amener la mère mais comme elle a l’habitude ça se passe bien. Le seul inconvénient, c’est qu’il est parfois difficile de sevrer les veaux ou de les repasser au seau, ils braillent parfois ».

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