Elevage bovin viande en agriculture biologique

Christophe est éleveur de vaches charolaises sur 140ha, à 96 % en herbe. Au commencement, il a été aide familial pendant 10 années avec son père. Il y avait à l’époque des vaches laitières, des vaches allaitantes, des ovins et des céréales. Christophe s’est installé à son compte lors de la retraite de son père en 1989. Il a arrêté le lait en 1997, au moment de la mise au norme, pour entrer dans une phase de « désintensification » et de spécialisation dans les vaches allaitantes. Il en avait « marre du système du toujours plus, toujours intensifier ».

Conduite des terres, valorisation de l'herbe et agriculture biologique

Dans ce coin de Moselle, « la seule agriculture possible, c’est l’élevage ». 80 % des terres de Christophe sont en pentes (moyennes à fortes) et les fonds de vallée sont inondables. La culture de l’herbe, avec des praires permanentes et des praires temporaires avec des rotations de 3 ans s’imposait en accord avec la nature acide des sols. Mais Christophe avoue qu’il a « joué la carte de l’environnement aussi », dès les années 1987-88 et la mise en place des premiers contrats environnementaux. Depuis, il s’est toujours engagé dans ces démarches, quelles soient professionnelles (MAE) ou publiques (initiative du Conseil Général pour la gestion des espaces, de la faune et de la flore). Il existe une dynamique locale et l’agriculture biologique rencontre un certain succès. La ferme est labellisée bio depuis 2010. Les différents cahiers de charges donnent un cadre dans lequel Christophe fait évoluer ses pratiques. Il composte aujourd’hui 800 tonnes de fumier par an, lui permettant ainsi de boucler le cycle biologique de la fertilité et de produire, à partir de l’herbe, un « maximum » de protéines en autonomie sur la ferme.

Soin des bêtes et confection de seaux à lécher

Ancien éleveur laitier, Christophe garde un goût prononcé pour le contact rapproché avec les bêtes. Aujourd’hui encore il paille à la main, et ce travail régulier permet de faciliter la contact avec les animaux pendant la période de vêlage. « C’est important de travailler dans une ambiance calme, naturelle, nous rappelle-t-il. » Sur les sols acides, les animaux sont carrencés en calcaire et les compléments du commerce ne sont pas adaptés. Christophe a donc développé une recette personnelle, basée sur les formules diponibles dans la littérature biologique, enrichies avec du lithotamne (algues) et de la mélasse de betterave (ou canne) à sucre. En bio, bien sûr. Résultat, depuis 8 ans, les bêtes de Christophe n’ont plus de parasites.

Elevage de chevaux ardennais

En 2010, Christophe décide de se faire plaisir et s’achète des chevaux de trait ardennais. Il développe ainsi une petite activité d’élevage dans le cadre de la protection des races menacées. Aujourd’hui il possède 5 jumenst dont la descendence est vendue pour le tourisme (attelage) ou le débardage. Si la clientèle n’est pas toujours facile à trouver, il existe une demande pour les chevaux de trait en Allemagne.

Histoire agricole de la vallée

Christophe est le dernier exploitant du village. « Avant guerre, il y avait 50 paysans, que des petites exploitations en traction animale, tournée vers l’autosubsitence. » Les plus gros avait 7 ou 8 ha. Toutes les terres sur le banc de la commune étaient exploitées: fonds de vallée humides, pentes (terrasses), plateau… Christophe a encore connu, à l’époque où il travaillait avec son père, la polyculture, le polyélevage et la traction animale. Christophe a aussi été impliqué dans la commune et dans différentes initiatives territoriales. Il saura vous parler de son pays avec passion.

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