Produire local et consommer local

Gilbert veut être au maximum autonome dans sa production. Son troupeau de bovins est en pâture une partie de l’année et il produit l’essentiel de l’alimentation animale. Pour le reste, il achète des céréales bio et des tourteaux de colza bio à un céréalier en Champagne.
Il est très attaché à vendre localement sa viande (bovine et porcine). Il vend de la viande en caissette qu’il livre à domicile dans tout le département et quelques fois dans la Marne et dans l’Aisne. Il a choisi de faire faire la découpe par un boucher, mais il s’occupe de la transformation et du conditionnement. Il loue pour cela un petit laboratoire qui se trouve chez un éleveur voisin. Le seul gros investissement fut pour lui un véhicule réfrigéré.

Vision de l'agriculture

Gilbert était avant agriculteur conventionnel. Il a remit en question la gestion de sa ferme lorsque les cours de la viande bovine ont brusquement chuté. Il ne voyait plus comment continuer à vivre de son métier. C’est ce qui l’a poussé à changer radicalement ses méthodes. Il a alors décidé de vendre de la viande bovine biologique en direct. L’agriculture industrielle est pour lui vouée à l’échec.

Gestion du temps

Toutefois, ce n’est pas une mince affaire que de se diversifier en vendant en direct. Lui qui a vécu les deux situations, Gilbert pense qu’il faut être au moins deux personnes pour s’en sortir (son fils s’est installé sur la ferme). Le transport, la transformation, la livraison prennent beaucoup de temps et on ne peut pas négliger l’élevage.
Il ne faut d’ailleurs pas négliger non plus le temps consacré à la commercialisation. Lorsque l’on livre à domicile, il faut sans arrêt relancer les clients par téléphone ou prospecter pour en trouver de nouveaux. L’idéal serait pour eux de faire du porte-à-porte dans les villages alentours, mais ils n’ont simplement pas le temps pour cela.

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