« La même ferme que mon arrière-grand-père »

Elise et Jean-Louis ont repris en 2000 la ferme des parents d’Elise, installée depuis de nombreuses générations sur les hauts-plateaux du Jura (à 1100m d’altitude). Depuis plus de cent ans, la ferme accueille toujours environ 25 vaches (30 au maximum) et 18 génisses. Les 70 ha de prairie permanente permettent d’être autonomes en foin, seules la farine et la paille doivent être acheminées. Cette prairie est toujours soigneusement préservée « afin de conserver une flore diversifiée, le lait servant à la réalisation de 3 AOP (Bleu de Gex, Comté et Morbier). Investis dans l’espace local (à la coopérative comme au conseil municipal), Elise et Jean-Louis font partie aujourd’hui des petits paysans du coin, quand son grand-père était à la pointe de la modernisation.

Même sans formation agricole, des idées pour améliorer le travail sur la ferme

Elise et Jean-Louis n’ont pas étudié dans l’agriculture et ont repris la ferme en suivant le modèle des parents d’Elise. Si les résultats étaient au rendez-vous, le nombre d’heures de travail était trop important pour le couple qui a pris la décision de diminuer le cheptel et de mécaniser un peu l’écurie. De plus, la mise aux normes a obligé à installer une fumière, qui permet d’obtenir un fumier de qualité, faible en eau. Enfin, ils ont fait tout un travail sur l’alimentation des bêtes, en réduisant la quantité de foin donné et en recherchant plus de fibres. Ces choix ont permis de gagner en qualité de vie, mais aussi en qualité de production, sans que le revenu de l’exploitation ni le quota de lait ne soient menacés.

La formation collective, pour changer à plusieurs localement

Depuis quelques années, des néo-ruraux s’installent en agriculture sur le territoire de Jean-Louis et Elise. En nouant des contacts, ils ont pu mettre en place un groupe local de formation depuis 2 ans ; ce groupe se réunit car il se pose la question du productivisme à outrance. Ce groupe permet de travailler des nouvelles questions (ostéopathie, gestion alternative du troupeau) avec d’autres paysans curieux, intrigués par ces quelques originaux qui se réunissent. Cela permet de nouer de nouveaux dialogues, d’aider à la remise en question de son propre modèle, ça encourage les plus timides à se poser des questions et surtout, « ça permet à ceux qui faisaient déjà des choses innovantes d’oser les affirmer. »

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