Installation hors cadre familial

Julien a repris en 2016 une ferme de grandes cultures dans l’Est du département. Créée par son prédécesseur, Yves, cette ferme existe depuis 1975. Il produit des céréales, du pois, du colza et du tournesol sur 120ha. Avant de s’installer, il travaillait dans la comptabilité et le conseil aux agriculteurs. C’était un rêve d’enfant de s’installer, et ce rêve a pu devenir réalité grâce à la rencontre avec Yves en 2014. Ce qu’il aime dans son métier, c’est le contact avec la nature et la liberté d’entreprendre. Il peut aussi, en fonction des saisons, organiser son travail comme il le souhaite. Il aime la variété et le fait d’être multi-casquettes.
Comme la ferme gardait la même surface lors de la transmission, le banquier était plus rassuré car la rentabilité allait rester stable (même si Julien précise que son manque de technicité peut aussi influer).

Transmettre une ferme mais aussi un fonctionnement

Julien pense que la transmission s’est faite dans de bonnes conditions. Il a d’abord fait un stage de 6 mois sur la ferme, de la moisson jusqu’aux semis. Ensuite devenu chef d’exploitation, Yves l’a accompagné pendant les 6 mois suivants. C’était un gros avantage car Yves connait mieux que personne le contexte pédo-climatique de ses terres.
Ils ont aussi fait une visite ensemble des différents propriétaires des terres de la ferme. Il fallait aider les propriétaires à prendre confiance en Julien. Yves s’est d’ailleurs porté garant du paiement du fermage auprès des propriétaires de ses anciennes terres.
Julien apprécie beaucoup le fonctionnement d’origine de la ferme : en CUMA et en co-propriété de matériel avec un agriculteur voisin. Il a donc repris ce système aussi, ce qui lui permet de recevoir et de donner des coups de main occasionnels.

Réflexion sur les intrants et sur une conversion en bio

La ferme est en ce moment menée en agriculture conventionnelle. Julien réfléchit à un passage en agriculture bio pour un aspect économique. Il ne veut plus être esclave du pulvérisateur qui dépend de fenêtres météo parfois réduites et de désherbants moins efficaces à cause de résistances qui se créent. « On paie des produits qui selon moi n’apportent pas toute leur efficacité attendue. » De plus, il y aurait une meilleure valorisation des produits finaux, le marché conventionnel n’étant pas rémunérateur à ses yeux. Il répondrait à une forte demande, rentable sous condition que les gros groupes de coopératives ne viennent pas reprendre la marge.
En attendant, il passe du temps dans ses champs, à observer. Les traitements ne sont pas toujours automatiques, il faut savoir reconnaitre les prédateurs et estimer leur dangerosité. Il gagne alors du temps et de l’argent à ne pas traiter, et il limite les résistances génétiques et l’impact sur l’environnement.

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