Devenir et être apiculteur professionel

Jean s’est installé en 2000 en tant qu’apiculteur professionnel. Il a longtemps été pluriactif en ayant 300 ruches en plus de son ancienne activité professionnelle. « Être apiculteur amateur et professionnel, ce n’est pas la même chose. » L’apiculture professionnelle est un petit milieu encore peu organisée en Lorraine : « ça manque de techniciens, de vrais informateurs ». Il y a aussi beaucoup de secrets, c’est dommage même s’il comprend que quand « il faut des années pour trouver la bonne méthode, tu n’as pas envie de la raconter à quelqu’un. » Malgré tout, il estime qu’il y a de la place pour d’autres, car « le consommateur redécouvre le miel. »

Pratiquer la vente-directe 

Aujourd’hui, Jean se consacre entièrement à ses 600 ruches dont il vend sa production à 70% en vente-directe sur les marchés et dans les petites et moyennes surfaces. « Il faut 20 ans pour faire sa clientèle locale. C’est à l’apiculteur d’expliquer que son produit est mieux que les autres. » Jean regrette la distorsion de concurrence avec les miels importés dont les exigences sur les pratiques d’élevages sont moindres (utilsation d’antibiotique par exemple).

Reconversion professionnelle

Jean possède des ruches depuis l’âge de 12 ans. Il travaillait dans une société de distribution avec 3 associés, et celle-ci qui commençait à stagner : « on a dit stop. » Il voulait « repartir sur quelque-chose » et travailler seul. Il s’est installé un peu « sur un coup de tête, sans les aides. » Il a beaucoup fait par lui-même : « Il faut savoir tout faire quand on est apiculteur. J’ai fabriqué mes ruches en partant des grumes de bois. » Il a fait face à des difficultés pour accéder à des financements et un terrain. La situation s’est débloquée avec l’arrêt d’un agriculteur dans le village qui a libéré 3 ha.

Entreprendre et gérer son activité

Jean, en plus d’une longue expérience d’apiculteur amateur, bénéficiait aussi d’une solide expérience de gérant de société avant de s’installer comme apiculteur professionnel. Il a fallut beaucoup d’énergie et de volonté pour monter le projet. L’apiculture n’est pas reconnue comme une agriculture auprès du monde professionnel. Les banques, elles, jugeait le « sujet non-viable ». Alors quand il a changé de métier, les objectifs économiques étaient primordiaux : « c’est Important de faire des ruches et du miel. » Aujourd’hui, son fils s’est aussi installé avec 600 ruches dont il vend la production en gros.

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