S'installer maraîcher à 51 ans

Sylvain a toujours été passionné par le jardinage, et il a décidé de sauter le pas vers le maraîchage biologique en 2011. Il a arrêté son métier de policier municipal alors qu’il était proche de la retraite, mais il avait « besoin de faire autre chose ». Il entame donc un BPREA en maraîchage biologique pour se former et s’essayer au métier. Son installation a été soutenue par Terre de Liens qui a permis à Sylvain de financer l’achat de 2 ha de terrain sur un territoire périurbain et frontalier où le foncier est très onéreux. Sylvain a fait le choix de s’installer en bio dans un souci de préservation de l’environnement et de transparence envers les consommateurs. Aujourd’hui il ne regrette absolument pas son choix : « je me lève le matin avec plein d’énergie et de motivation. »

Installer ses 2 fils sur une jeune structure

Les fils de Sylvain l’aidaient régulièrement au moment de son installation. Son fils aîné étant au chômage, il s’est pris de passion pour le maraîchage et a réalisé lui aussi un BPREA en maraîchage biologique. Le plus jeune fils, passionné par le travail du sol, suivait déjà un cursus agricole qui le conduit vers le maraîchage. Les deux fils de Sylvain se sont associés avec lui en 2014. Ils prennent désormais les décisions ensemble et sont tous responsables : « cela m’a permis de voir mes fils différemment. » Cela offre aussi plus de souplesse dans l’organisation du travail et doit permettre aux associés de prendre des vacances. L’installation des fils a également permis de reprendre du terrain pour arriver à 7,5 ha ce qui permettra de mettre en place une rotation plus longue en laissant chaque année 2,5 ha en engrais vert.

Adapter sa production à son marché

Sylvain a une stratégie claire pour sa commercialisation : « adapter les volumes et les canaux de distribution pour se dégager un revenu sans être débordé par le travail. » Pour cela il a opté pour plusieurs circuits de distribution : marchés, magasin bio, amap et bientôt un drive fermier. Il a développé ces circuits au fur et à mesure que les opportunités s’offraient à lui. Même si le démarrage n’a pas été simple, aujourd’hui ces circuits sont bien développés. Parfois, Sylvain ressent une « frustration de ne pas produire assez pour satisfaire les demandes des consommateurs », néanmoins il préfère augmenter doucement sa production pour arriver à un rythme de croisière. Il pense également qu’il y a largement la place pour d’autres maraîchers bios ou conventionnels sur le territoire.

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