Transmission d'un élevage ovin 

Mathieu est ingénieur agronome, après une expérience dans l’enseignement et comme technicien d’élevage (porc), décide – avec son épouse – de reprendre la ferme de ses beaux-parents où sont élevées environ 250 brebis allaitantes auxquelles s’ajoutent une quarantaine d’ha de cultures. L’installation sera progressive. Mathieu sera salarié à tiers-temps sur l’exploitation à partir de 2007 et jusqu’à en 2010. Cette période a été importante, car elle a permis d’avoir « accès à l’historique qui n’est pas marqué sur le papier ». C’est à travers le partage d’expérience et le partage des tâches que Mathieu – qui n’est pas issu du milieu agricole – a appris à connaître les caractéristiques du parcellaire et à bien se préparer. « C’est important d’avoir du temps » rappelle-t-il pour apprendre par la pratique, mais aussi de vivre différentes expériences comme salariés. Notons aussi que les beaux-parents avaient une volonté forte de transmettre la ferme et qu’eux-même – qui étaient aussi extérieur au monde rural – avaient bénéficié de l’engagement d’un exploitant pour la transmission de sa ferme.

Conduite d'une ferme en poly-culture élevage ovin

Il y a toujours eu des moutons pour pâturer les vergers sous les côtes de Meuse. La ferme s’est spécialisée petit à petit dans cet élevage et aujourd’hui, Mathieu se considère avant tout comme éleveur, même si sur le papier il est en polyculture. Mais entre les travaux d’élevage (plus de la moitié du temps) et les cultures, cela fait beaucoup de travail. Il va convertir les terres en agriculture biologique – car il « ne veut plus mettre de produits sur mes terres ». Mais, avant tout, il aimerait trouver un système qui soulage un peu le temps de travail et qui valorise bien une agriculture liée au paysage caractéristique des côtes de Meuse. Plusieurs pistes de réflexions s’offrent à lui : réorganisation des bâtiments, installation de sa femme sur l’exploitation, développement de la vente directe, réduction des surfaces…

Travailler en collectif

Mathieu travaille en CUMA intégrale ; un choix qui avait été fait par les précédents exploitants : « c’est le top pour la reprise et l’installation ». Il n’a eu qu’à racheter les parts sociales (3000€) pour avoir accès à un parc matériel performant qu’il n’aurait jamais pu acheter tout seul. Mais la CUMA c’est aussi un système d’entraide via une bourse de travail et une aventure humaine « s’il y avait juste du matériel en commun, ça ne marcherait pas ».

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