Optimiser ses prairies permanentes en zone de montagne

Laurence est installée en zone de Montagne sur une exploitation composée exclusivement de prairies naturelles (avec quelques prés bois). Avec ses 62 hectares et ses 15 vaches et leur suite, elle travaille 82000 litres de quotas, qui servent à la fabrication de 3 AOP dans une coopérative où elle est investie. Ses prairies sont très fleuries, riches, notamment en légumineuses, ce qui lui permet de donner peu de concentré en été. L’inconvénient en zone de montagne est le temps de séchage du foin (à cause de fréquents orages et de l’absence d’un séchage en grange), un foin produit sur des terrains accidentés en balles rondes et petites bottes. En hiver, la neige envahit les prairies et Laurence doit démonter toutes ses clôtures, ce qui entraîne une charge supplémentaire de travail (même si au printemps, les prés les moins pentus peuvent être émoussés, ce qui évite de voir se constituer des bouquets d’herbe mal pâturée). Possédant des terrains éloignés de la ferme, Laurence trait 4 semaines par an plus haut en altitude, profitant d’une loge au cœur du pâturage pour traire et ne pas avoir à redescendre chaque soir son troupeau.

Un troupeau réuni et entravé pour un meilleur environnement d’élevage

Laurence a toujours maintenu son troupeau uni. Eté comme hiver, les vaches taries et non taries ne sont jamais séparées, tout comme les veaux et les génisses prêtes. Seules les génisses de 1 à 2 ans sont séparées le temps de l’été. Ce choix d’élevage permet d’éliminer les bagarres entre animaux, les vaches étant moins stressées par les changements au sein du troupeau, les veaux apprenant à connaître les parcours et la hiérarchie du troupeau. De plus ils ne cherchent pas à téter les mères… Ce choix d’élevage permet de valoriser la contrainte en bâtiment de Laurence, sa ferme étant adossée à la montagne et donc peu extensible. Les vaches sont en écurie entravée, installation encore majoritaire dans ce territoire. Cela permet de ne pas avoir de problème de froid pour les animaux, ni de gel des canalisations d’eau (l’hiver dure entre 6 et 7 mois). Cela se traduit par une bonne qualité de lait, un faible taux de mammites et pas de cellules.

Une petite ferme pour permettre une double-activité

Laurence complète son revenu par une activité de monitrice de ski, grâce à sa passion pour le sport. Si l’été la course à pied est une de ses activités préférées (elle en profite même pour aller voir ses génisses et faire le tour de ses parcs de cette manière), Laurence pratique le ski de fond en compétition l’hiver et assure l’encadrement de sortie et de cours à destination du grand public. Ces activités lui permettent de sortir et aussi d’échanger avec les touristes, notamment ceux qui découvrent l’agriculture ou les fromages AOP locaux.

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