Une installation sur petite surface en non travail du sol

En effet, le fait de travailler sur petite surface en limitant les interventions sur le sol permet de s’installer sans s’endetter : pas besoin de gros matériel ni de gros investissements au départ.
Thiébaud est libre d’expérimenter et de tester son modèle. Cela permet la création d’un nouveau modèle économique fiable pour ceux qui souhaitent s’installer hors cadre familial.

« Pourquoi travailler le sol puisque la vie du sol, en particulier les vers de terre, le fait pour nous… et même mieux que nous » demande-t-il.

« Nos outils sont incapables de créer de la microporosité présente naturellement dans un sol en bonne santé. »

Cette microporosité rend les sols résilients aux aléas climatiques, permet le stockage de l’eau, de la matière organique et des minéraux. Le non travail du sol est donc un pilier de son modèle, c’est la première étape vers l’équilibre du système : la fertilité des sols cultivés.

Une volonté de faire évoluer les itinéraires techniques grâce à l’observation et à la rigueur scientifique

Ses principes de culture sont basés sur les dernières connaissances scientifiques en matière de fonctionnement du sol : il s’agit de prendre soin de sa petite surface – 40 ares – en nourrissant le sol avec des apports naturels (engrais vert, paille, broyat, tonte, compost,fumier), de densifier au maximum les cultures en les associant judicieusement, tout en travaillant le moins possible le sol afin de ne pas le perturber.

Thiébaud souhaite mettre à profit ses méthodes de chercheur pour montrer l’intérêt de son système, l’améliorer continuellement et le transmettre aux futur.e.s maraîcher.e.s. Il met un soin particulier à garder la mémoire écrite des heures travaillées, des types de semences utilisées, des méthodes de cultures pratiquées, de ses échecs ou réussites. Pendant la saison d’hiver, il compile et analyse toutes ces données. Il utilise les résultats pour planifier la saison suivante, et tester des nouveautés ! Les principes de non travail du sol doivent sans cesse être confrontés à la réalité du terrain, et selon le contexte pédo-climatique, il estime que certaines pratiques ne sont pas applicables.… Il ne connait pas la routine ! Car pour lui, chaque épreuve rencontrée peut être vue comme une opportunité d’évoluer et de grandir !

Un leitmotiv d’autonomie

Les décisions que Thiebaud prend au niveau de la ferme se font en fonction d’une autre volonté très forte : celle de l’indépendance et de l’autonomie :
❖ Il fait la majorité de ses plants à la ferme (≈80%)
❖ Il  pratique le semis direct à la main ou la volée, sans semoir
❖ Il n’utilise aucune mécanisation pour travailler le sol
❖ Il n’apporte aucun intrants chimiques : l’amendement est fait avec du compost de plate-forme, du fumier équins et de bovins locaux, de paille, de broyat (de paysagistes) et de purins.
❖ Il commercialise essentiellement en circuit-court en faisant 2 marchés à Munster de mars à décembre.

Une volonté de s’engager dans les associations pour continuer à échanger sur son métier de paysan

Pour Thiebaud, faire ses propres expérimentations, c’est important, mais ce n’est pas suffisant. Pour lui, c’est en échangeant avec ses pairs, avec celles et ceux qui ont une vision différente, que l’on évolue et que chacun progresse dans ses connaissance et dépasse ses blocages.
C’est dans cette optique d’échange, de partage, mais aussi de soutien, que Thiébaud s’investit dans l’association Maraîchage Sol Vivant Grand Est, qui œuvre pour la diffusion des pratiques d’agriculture de conservation appliquées au maraîchage.

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ARDEAR Grand Est

26, avenue du 109è RI
52000 Chaumont

09 62 38 73 62 06 46 53 79 02

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