Défricher pour créer sa propre exploitation

Cyril et Loïc se sont installés en maraîchage en 2012 sur une ferme de 12 hectares. Non-exploitée depuis 1995, ils ont trouvé cette ferme via la SAFER qui leur a fait une convention de mise à disposition. Un autre choix leur était proposé mais ils préféraient ce territoire et les qualités propres de la ferme leur apparaissaient meilleures : ensoleillement, prix plus accessible… Un énorme travail de défrichage les attendaient et 1,2 hectares ont déjà pu être mis au service de la production de légumes et de fruits rouges. L’avantage de ce défrichage est que l’exploitation a été de suite labellisée en agriculture biologique du fait de son long abandon. « Le défrichage a été galère, mais d’un côté on modèle notre outil de travail, on l’agence, ça permet de travailler aussi sur l’esthétique de l’exploitation. »

Travailler avec un cheval

Ce travail de défrichage a été mené avec un entrepreneur, avec l’aide de voisins contents de voir une installation agricole dans leur hameau, mais aussi avec l’aide d’un cheval. Alors que Loïc travaillait dans l’industrie avant son installation, Cyril est un ancien maréchal-ferrant, passionné par la mène et l’attelage de chevaux. « En plus, d’un point de vue économique, les chevaux sont bien moins chers comme outil. Surtout c’est intéressant dans le travail du sol, et les gamins aiment bien venir voir les chevaux. »

Maîtriser la chaîne de production par l’installation d’une serre à plants

Cyril et Loïc cultivent un grand nombre de légumes, un peu trop même, ce qui les incite pour la suite à réduire leurs propositions pour favoriser les productions qu’ils réussissent. Pour cela, ils comptent monter deux petites serres à côté de celle de 1100m² qu’ils ont déjà. L’idée est de consacrer une serre pour les semis et le développement des plants, afin de démarrer la campagne au plus tôt et d’être autonomes sur ce plan-là : « Des fois les plants des fournisseurs arrivent avec des pucerons ou après un coup de froid, c’est loin d’être l’idéal. La serre à plans nous permettra de maîtriser l’état des plants, leur stade d’élevage et de limiter les charges. »

« On tient à avoir une empreinte locale »

Cyril et Loïc ont été bien accueillis à leur arrivée. Leur inscription dans le paysage local est importante dans leur projet : « On vend nos produits dans deux marchés à côté, à un restaurant. Mais on vend également via l’association de producteurs du coin et aussi sur la ferme. Dans le résultat comptable, c’est minime mais ça permet en revanche de discuter avec les clients, de pouvoir les accueillir ; on a une empreinte locale, une visibilité dans le hameau. Et puis si nous nous sommes réorientés professionnellement, c’est aussi parce qu’on cherchait ce cadre de travail, cette proximité. »

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